Nairod Yarg : “Nous avons essayé de créer un objet qui reflétait notre musique avec un design orignal”
À l’occasion de la sortie de leur nouveau clip “Trophy” issu de leur premier album, nous sommes allés à la rencontre de Nairod Yarg pour parler musique.
Pouvez-vous vous présenter ? Que représente Nairod Yarg ?
Nous sommes un duo basé à Villefranche sur Saône. Nous faisons un rock que nous pouvons définir comme sombre et noisy. Le nom du groupe provient du titre d’un livre d’Oscar Wilde “Le portrait de Dorian Gray”, nous avons également repris le principe du personnage du nain dans la série Twin Peaks qui parle dans un langage inversé d’où le nom NAIROD YARG.
Quelle est votre histoire avec la musique?
Sébastien : Autodidacte, j’ai commencé au début des années 90 avec le groupe dark Dead souls rising avec lequel j’ai sorti 2 albums. J’ai ensuite fait un projet plus new wave nommé The naked man, puis pendant quelques années avec Plastic People, là où j’ai fait la connaissance de Rudy avec qui j’ai fondé Nairod Yarg.
Rudy : Mon histoire est assez simple, j’ai toujours fait de la musique par rapport à un ami ou une très bonne connaissance. Pour rencontrer des personnes et passer de très bons moments.
Quelles sont vos influences ?
Sébastien : Mes premiers amours musicaux sont les groupes des 70’s et 80’s tels que Cure, Joy Division, Siouxsie, And also the trees, Nick Cave, B52’s, Sex Pistols, the Clash… mais mes goûts se sont élargis vers le rock avec Sonic Youth, Pixies, PJ Harvey, Iggy Pop, le Trip Hop et l’electro comme Massive Attac, Portishead, Trentemolle et bien d’autres. Mais également des choses plus folk avec Balthazar, ou encore la chanson française comme Dominique A. Actuellement j’aime beaucoup Jehnny Beth, Porridge Radio, Nadine Shah, Fontaines DC, Bambara, Murder capital, Bandit Bandit, Idles, L.A. Witch…
Rudy : Mes influences sont diverses, j’ai beaucoup écouté du Punk Rock et de la Pop.
Pouvez-vous nous expliquer votre processus de création ? Comment travaillez-vous ?
Sébastien : Au départ on travaillait des idées chacun de notre côté puis petit à petit nous avons changé notre méthode pour composer. Rudy a plus de facilité pour improviser que moi, donc souvent j’apporte de brèves idées musicales avec un chant en yaourt, puis nous composons et finalisons la chanson ensemble. Il arrive aussi que Rudy apporte un riff ou une idée et ça nous fait un point de départ pour une nouvelle chanson, il n’y a pas de règles vraiment définis.
Que pensez-vous de la scène Post-punk en France aujourd’hui ?
Sébastien : Je ne sais pas s’il existe vraiment une scène Post Punk en France, mais j’apprécie beaucoup nos copains des Rank. Le groupe Structures est très bon en concert et le dernier album de Frustration est très bien. Il manque peut être un “regroupement” de groupes comme l’avaient fait ceux du mouvement “touching pop” à la fin des années 80 comme Asylum Party, Little Nemo ou encore Mary goes round. Ils avaient réussi à créer une synergie entre eux avec une promo commune et des concerts communs.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre premier album ?
Sébastien : Nous aimons beaucoup ce 1er album. Nous l’avons composé rapidement, en environ 2 mois, et enregistré de façon artisanale à la maison. Il était important pour nous de le sortir en format physique. Les chansons doivent être bonnes avant tout, mais je suis passionné par les pochettes de disques. Des pochettes comme celles de Cocteau Twins et du label 4Ad étaient de véritables œuvres d’art. Nous avons essayé de créer un objet qui reflétait notre musique avec un design orignal.
Pour l’enregistrement, nous avons passé beaucoup de temps à chercher des sons de guitare très distordus, nous ne voulions pas une production trop propre. Nous n’avons pas de grandes connaissances en enregistrement et en mixage, il a donc fallu passer beaucoup de temps pour arriver à ce que nous voulions. Même s’il n’y a pas une grosse production derrière cet album, il sonne plutôt comme nous le voulions. Avec Rudy, nous n’avons pas vraiment les mêmes influences musicales, mais nous aimons tous les deux les sons noisy et un peu rugueux.
Votre plus grande fierté musicale ou votre plus beau souvenir lié à la musique ?
Sébastien : Je ne sais pas si on peut parler de fierté mais chaque nouvel album est un grand moment de satisfaction, car c’est souvent l’aboutissement de plusieurs mois de travail et de surprises créatives. Les concerts, les rencontres, l’amitié entre musiciens et la création sont des bons moments qui font généralement de très bons souvenirs.
Rudy : Les rencontres. Les souvenirs sont tous aussi beaux, je suis assez nostalgique ! Pour moi, ce n’est pas forcément l’endroit ou tu joues, qui te laissera le meilleur des souvenirs.
Plus d’informations sur le groupe sur leur site internet.
Propos recueilli par Clémence Toudic.
Articles liés
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...
“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes
Tout le monde en prend pour son grade, à commencer par le couple Macron dans un sketch désormais culte, sans oublier Mélenchon, Le Pen, les médias (Laurent Ruquier & Léa Salamé, CNews…), le cinéma, la chanson française (Goldman, Sanson,...
La danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dans “For Gods Only” au Théâtre du Rond Point
Le chorégraphe Olivier Dubois répond une nouvelle fois à l’appel du Sacre. Après l’opus conçu pour Germaine Acogny en 2014, il poursuit, avec For Gods Only, sa collection de Sacre(s) du printemps qu’il confie cette fois-ci à la danseuse...