Mokado, les fantômes du passé
À l’occasion de la sortie de son deuxième EP Ghosts, Sylvain Bontoux connu sous le nom de scène Mokado dévoile les contours de son univers électro. Entre sons organiques et personnages imaginaires ou réels, l’artiste est prêt à vous accompagner dans un voyage envoutant. Nous lui avons posé quelques questions.
Quel a été votre parcours pour entrer dans le monde de la musique ? Comment le projet Mokado est-il né ? D’où vient le nom ?
Tout d’abord, j’ai commencé la musique au conservatoire où j’ai pu enseigner les percussions. Ensuite, j’ai continué en autodidacte en tant que batteur dans le groupe Blue Box. C’est avec ce groupe que j’ai appris une bonne partie du travail scénique et la gestion de groupe. Lorsque le groupe s’est arrêté en 2014, l’idée d’un projet solo m’est venu et c’est donc en janvier 2018 que j’apparaissais sous le nom de Mokado qui à proprement parlé n’a pas de signification. Cependant, le nom dévoile une consonance exotique qui amène au voyage et à l’imaginaire.
Comment définirez-vous votre musique ? Quelles sont vos influences majeures ?
Ma musique est centrée sur les mélodies. J’effectue une recherche profonde sur une mélodie intense qui s’entoure d’une atmosphère planante, où diverses percussions se mêlent simultanément à celle-ci. J’essaye de jouer entre les sons organiques et électroniques.
Comme influence dans la façon de produire, je pense à Max Richter, Daniel Avery mais aussi Kiasmos.
En terme artistique, comment se déroule votre processus de création, de la composition d’un morceau jusqu’à son enregistrement ?
Mes sons se nourrissent d’histoires, de personnes qu’elles soient imaginaires ou réelles. Je cherche donc une histoire qui me plait, qui m’intrigue pour parvenir à l’élaboration d’un morceau. L’enregistrement se déroule majoritairement chez moi. Selon ce que je cherche à mettre en place, le processus de création peut être lent comme rapide mais j’essaye de ne pas passer trop de temps sur chaque aspect. Mon but est de préserver l’idée originelle forte, la plus pure qu’elle soit.
Quelle ambiance et quel message avez-vous souhaité transmettre au travers du mot “Ghosts” le titre de votre deuxième EP ?
Cet EP s’inspire des carnets de voyage de mon arrière grand-père. En allant composer dans ma maison de famille au printemps 2019, j’ai découvert des histoires et des personnages. C’est pourquoi, j’ai décidé d’écrire sur eux. D’où le titre “Ghosts” qui stipulent ces fantômes du passé, des personnages lambdas qui ont été oubliés et qu’à travers ma musique j’essaye de rappeler en proposant une ambiance planante.
Pourquoi avez-vous eu l’idée de retranscrire par le biais de la musique les écris de votre arrière grand-père ?
J’ai toujours eu envie de véhiculer un message fort dans mes créations. L’idée de raconter ou d’imaginer des histoires, c’est quelque chose que j’ai toujours fait et cela, même en dehors de ma musique. Au début, je lisais les carnets dans un but récréatif sans avoir une idée derrière la tête mais les histoires sont si fortes qu’il était évident pour moi d’en faire quelque chose de l’ordre musical.
Quel est votre prochain rendez-vous (concert, sortie d’album…) ?
Je serai en concert à La Boule Noire à Paris, le 23 octobre prochain. Actuellement, j’écris mon premier album qui devrait sortir en début d’année 2021. À suivre donc !
Retrouverez ci-dessous un podcast sur l’origine du morceau Mona réalisé par l’artiste.
Propos recueillis par Chloé Desvaux
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