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Mina May – Skylarking

25 janvier 2010
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mina-may_skylarking

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Formés il y a dix ans dans des contrées sudistes pas forcément (toujours) hôtes d’artistes de talent, les quatre musiciens de Mina May ont depuis timidement sillonné les routes de France. Faisant parfois des haltes dans des lieux chaudement recommandés comme la Flèche d’Or; avant de décoller pour le Canada en 2008.

 

Historiquement, l’itinéraire menant ces amateurs de Syd Barrett à une juste reconnaissance n’a pas été simple. Il a en effet fallu attendre l’année de leur départ au pays des caribous pour que les Français ne soient signés sur un premier label grenoblois. Pour ensuite développer des arguments plus en adéquation avec leur talent. Parce que du talent, il y en a. Enormément.

 

Effet du LSD

 

En 2009, le quatuor change de label et se retrouve sur silverstation records, un jeune label français qui distribue un EP étonnant intitulé « Skylarking ».

 

Dans un monde où le formatage (production indigeste) fait partie intégrante du décor artistique pour atteindre les sommets des charts, il est jouissif d’écouter des compositions délurées à ce point , à défaut d’être novatrices. A commencer par Main title, titre inaugural poussé par une méchante ligne de basse à faire pâlir la rythmique de Lemmy de Motörhead.

 

Tout au long du disque, les influences musicales des Toulonnais se succèdent aisément. Durant vingt-six minutes, les multi-instrumentistes essaient de reprendre le meilleur des générations passées à leur compte, du psychédélisme Floydien (End title) à la new-wave new-yorkaise (21st Century what ?). Et ce en utilisant – toujours à bon escient – une multitude d’instruments et d’effets bien maîtrisés (Evil sons) pour donner à leurs créations une dimension spatiale et hypnotique. Le titre A scanner darkly dégage, à l’instar de l’instrumental du début, une puissance démesurée qui ferait rougir MGMT.

 

Au final, « Skylarking » est un EP d’une remarquable générosité artistique, comparable à l’effet du LSD : une montée rapide pour une descente transcendantale progressive. A la différence près qu’il n’est pas prohibé et doit être consommé.

 

Olivier Cougot

 

 

Lire aussi sur Artistik Rezo Mina May sur scène au Point éphémère.

 

 

www.myspace.com/minamaymusic

 

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