MDNS, rencontre avec la new wave punk française
MDNS, cet artiste à l’univers new wave, post punk, qui s’est fait par la scène. En tournant autour des thèmes de la violence, paradoxalement aussi de l’amour, mais encore de la fraternité ou de la vie vécue à 200 à l’heure, il confirme qu’il existe encore des artistes néo punk français aujourd’hui. Rencontre.
Pour ceux qui te découvrent, peux-tu te présenter et nous raconter tes premiers rapports avec la musique ?
Je suis MDNS, artiste lillois, et je fais de la musique que je définirais comme post punk avec des influences des année 80’. Je fais partie du collectif Train Fantôme composé de Dolorain, Zzero, 444 signs, Puff Natas, Malagani, Deathskor, et moi-même, et j’ai aussi ma carrière solo sous MDNS. Mes premiers rapports à la musique se font assez jeune, seul dans ma chambre à faire de la musique.
Que signifie MDNS ?
MDNS c’est pour “madness” qui signifie “folie” en anglais. On m’appelle comme ça depuis toujours.
Ton premier projet date de 2020, à quel âge as-tu commencé la musique et pourquoi ? Qu’est ce qui t’as donné l’envie d’en faire ?
J’ai commencé à faire de la musique au collège, enfin plutôt à rédiger mes premiers textes car je n’aimais pas ce qui m’entourait, que ce soit dans le système éducatif avec les professeurs ou même les gens, alors je préférais écrire. Au départ, je m’exerce au rap dans le style “Rap Contenders”, influencé par ce que j’écoutais à l’époque comme Booba, Mister You, Niro, Gradur etc… Vers mes 17 ans, je commence à changer d’univers et à poster mes premiers sons sur la plateforme SoundCloud.
Tu joues d’un instrument ?
Vers mes 7 ans j’ai commencé la guitare car mon père est guitariste, alors il m’enseignait lui-même à la maison avant de finir par m’inscrire à des cours. J’ai finalement arrêté les cours pour me concentrer sur l’écriture qui m’intéressait en réalité bien plus. J’avais plein de choses en tête que je tenais à cœur de retranscrire en musique. Aujourd’hui, je fais beaucoup de synthé et il m’arrive de gratter encore un peu.
Quelles sont tes inspirations artistiques ?
Paradoxalement, toute la musique de mon père que j’ai reniée pendant des années jusqu’au lycée. À présent, Nirvana ou The Cure sont mes principales inspirations. Le groupe de rock Joy Division a même changé ma vie.
Jusqu’ici tu as sorti des singles et des EPs, travailles-tu désormais sur un album ?
Tout à fait ! Je travaille sur un album qui est par ailleurs terminé, et mon prochain single sortira le 9 mai.
L’un de tes derniers singles s’appelle Paradis et il est accompagné d’un clip visible sur Youtube avec + de 110k vues, il s’agit d’ores et déjà de ton titre le plus écouté, tu t’y attendais ?
Je ne peux pas dire que je m’y attendais, mais d’un côté, cela faisait deux ans que je n’avais rien sorti alors j’ai beaucoup travaillé et préparé ce retour pour revenir fort. Le morceau Paradis est un morceau hyper important pour moi et authentique, il me représente beaucoup ; il raconte le fait de ne pas avoir de futur et donc de n’avoir rien à perdre.
Si tu pouvais te définir en quelques mots ?
Une fois un ami m’a dit : “T’es le mec que tout le monde voudrait être, mais le fils que personne ne voudrait avoir”, et il a raison dans le sens où j’ai toujours eu un comportement où je m’en fiche de tout, ainsi ce n’est pas forcément évident pour des parents, mais inspirant pour mes proches.
Enfin, des dates de concert prévues ?
Oui ! Avec “Train Fantôme” nous serons présents sur plusieurs festivals comme le Printemps de Bourges, les Ardentes ou encore Garorock. Quant à moi, je serai le 16 mai prochain à l’International à Paris.
Propos recueillis par Chloé Christiaen
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