L’hommage musical de Ghassan Rahbani à son père
Ghassan Rahbani, membre de la grande famille libanaise des Rahbani, compositeurs et auteurs de plusieurs opérettes retraçant le patrimoine libanais, rend hommage à son père au 13e art à Paris, le mardi 13 décembre à 20h30, accompagné de son orchestre. Un concert inédit qui reviendra sur le vaste répertoire du plus jeune des trois frères Rahbani, Elias, le navigateur solitaire de la fratrie.
Chez les Rahbani, la musique est l’affaire de toute une vie. Pour connaître leur histoire et celle d’Elias Rahbani – objet de l’hommage musical qui aura lieu mardi 13 décembre au 13e art à Paris – il faut se remémorer l’histoire de ses frères, Assi et Mansour Rahbani. Connus sous le nom “les deux frères Rahbani”, ce duo mythique est une référence dans la musique libanaise. Elias, le plus jeune des trois frères, vient plus tard étendre le succès de Assy et Mansour.
Inspiré par ses aînés, c’est tout naturellement qu’il suit leur voie en collaborant avec eux et en suivant en partie leur trajectoire scénique et musicale. Il compose également des génériques d’émissions radiophoniques, des musiques de téléfilms et de spots publicitaires. On en compte plus de 6500. Parmi ses grandes compositions musicales, celles qui accompagnent des chansons que vont interpréter les plus grandes voix libanaises, telles que Feyrouz (dont il est le beau-frère et qui est qualifiée d’”ambassadrice du Liban auprès des étoiles”), Magida El Roumi, Wadih el-Safi ou encore Melhem Barakat.
Elias Rahbani est pourtant un navigateur solitaire puisque sa musique va ensuite se démarquer de celle de ses frères. Il se nourrit de culture étrangère, surtout la musique française et classique. Il a écrit une quarantaine de pièces classiques et a été le premier au Moyen-Orient, dans les années 60, à écrire et composer des chansons en français, en anglais et en italien. Il disait même devoir son éveil musical à la France puisque les premières chansons qu’il fredonnait, étant enfant, sont celles que chantaient les soldats français qui fréquentaient le restaurant que tenait son père à Antélias, au Liban.
Convaincu du pouvoir de la musique, il s’autorise donc cette exploration musicale exprimant une certaine indépendance et liberté dans sa composition. Cette distinction musicale est une courageuse innovation pour son temps puisqu’à la même époque c’est l’univers de ses aînés qui domine les ondes. Son savoir et sa passion, il les transmet ensuite à la seconde génération des Rahbani, ses deux fils Ghassan et Jad. C’est donc tout naturellement que Ghassan Rahbani suit les traces de son père et devient à son tour producteur, parolier, compositeur, arrangeur, chef d’orchestre, pianiste et chanteur libanais.
Ce mardi 13 décembre, Ghassan rend donc hommage à son père, disparu il y a plus d’un an, pour revenir sur sa vie et son histoire mais aussi son héritage musical inestimable qui n’a pas toujours eu la reconnaissance méritée. Ghassan Rahbani sera accompagné de ses quinze musiciens, d’une chorale mais aussi de grandes voix comme Gilbert Jalkh et Ranya el Hage.
Les billets sont en vente ici et varient entre 46 € et 100 €.
Le 13e art : Centre commercial Italie Deux, place d’Italie – 75013 Paris
Fabienne Touma
Articles liés
“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...
“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...
La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...