Les Flagorneurs : “Le confinement nous a permis de prendre du recul”
Groupe de punk originaire de la région parisienne, les Flagorneurs écument les scènes du nord de la France depuis bientôt 10 ans. Nous les rencontrons aujourd’hui pour faire le point sur leur situation face à la crise sanitaire.
Pouvez-vous vous présenter ?
Le groupe est constitué de Maxime et son frère jumeau Alexandre, 24 ans, respectivement à la basse et à la batterie. À cette section rythmique s’ajoute Chuck, 23 ans, à la guitare et au chant.
Quelle est l’origine du groupe ?
Nous nous sommes rencontrés sur les bancs du lycée en 2012 à Asnières, dans les Hauts-de-Seine. À l’époque, le groupe s’orientait vers le thrash metal avant de virer vers le pop punk suite au départ de Chuck en 2014. Après une pause d’un an, le groupe se reforme milieu 2015 pour jouer à l’anniversaire de Max et Alex. Puis l’envie revient, les chansons s’écrivent toutes seules et les concerts s’enchaînent. Aujourd’hui après bientôt 10 ans, nous sommes toujours en activité malgré un court passage à vide fin 2019. Avec le retour de Chuck, le son du groupe se réoriente vers le metal pour se fixer à mi-chemin : nous jouons désormais du punk hardcore.
Pourquoi ce nom, Les Flagorneurs ?
“Flagorner” est un terme de vieux français qui signifie flatter bassement. Le nom de la formation originelle était “Master of Bushian”, un jeu de mots qui ne mérite même pas d’être expliqué. Puis nous nous sommes rebaptisés “BSP 84” après le départ de Chuck, dans la veine des groupes de punk des années 2000. Chantant désormais en français, il a fallu changer de nom, et en trouver un bon est une tâche ardue. Nous nous sommes donc fixés sur le premier qui nous paraissait satisfaisant.
Pouvez-vous nous parler de vos projets en cours ou à venir ?
Nous travaillons actuellement sur les arrangements d’un nouvel album et le réenregistrement de notre premier EP, Gwendoline. En effet, nous avons longtemps privilégié les concerts en délaissant les passages en studio. Maintenant que nous avons plus d’expérience, nous sommes en mesure de nous autoproduire et d’obtenir un meilleur son que sur Gwendoline. De plus, si le contexte le permet, nous souhaiterions organiser une tournée d’une vingtaine de dates en août, entre Paris où vit Chuck, la Picardie où habite Alexandre et Lille où réside Maxime.
Le contexte sanitaire actuel perturbe-t-il votre activité et de quelle façon ?
Le contexte nous prive de scène et nous oblige à travailler en studio pour rester actifs, ce qui nous fait sortir de notre zone de confort et nous oblige à prendre du recul. Plus concrètement, le premier confinement nous a donné le temps de pratiquer nos instruments de manière plus intensive que d’ordinaire. Plus suivre l’actualité nous offre un grand nombre de sujets sur lesquels écrire des chansons, sans quoi nous n’aurions pas pu écrire le nouvel album à venir.
Retrouvez Les Flagorneurs sur Bandcamp et Facebook.
Propos recueillis par Paul Fuilla-Weishaupt
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