La Belle au bois dormant – Tchaikovski – Opéra Bastille
La Belle au bois dormant Musique de Piotr Ilyitch Tchaikovski Chorégraphie et mise en scène de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa (Opéra national de Paris, 1989) Avec Les Étoiles, les Premiers Danseurs, le Corps de Ballet et l’Orchestre de l’Opéra national de Paris Décors : Ezio Frigerio Du 4 décembre 2013 au 4 janvier 2014 Durée : 3h10 avec 2 entractes Opéra Bastille |
Du 4 décembre 2013 au 4 janvier 2014
Comme un charme, la chorégraphie et mise en scène de Rudolf Noureev d’après Marius Petitpa, revient à l’Opéra Bastille après plusieurs années d’absence. Ce ballet féérique de R. Noureev enchante l’Opéra Bastille en cette fin d’année. Le corps de ballet, toujours parfait, évolue dans un décor grandiose sur toile de fond antique encadrée par d’ imposantes colonnades. En avant scène, les six variations des fées émerveillent suivies d’une floraison de tutus scintillants qui remplit le plateau de grâce toute divine. Charline Giezendanner resplendit tout particulièrement légère et espiègle au son des clochettes ainsi que les trois graciles et juvéniles fileuses. Les costumes arborent une esthétique du XVIII ème. Soyeux et colorés, ils font se succéder de magnifiques tableaux de Fragonard ou de Watteau. Une note d’exotisme et d’humour apparaît avec les quatre princes prétendants fringuants et rivaux. Si l’ensemble fait rêver, aucune étoile n’a pourtant brillé au firmament. La distribution a été changée au dernier moment. Amandine Albisson qui sera nommée première danseuse en janvier 2014 incarne une charmante Aurore, dont le bras délicat tremble encore un peu mais qui prend définitivement de l’assurance. Florian Magnenet, est un prince convaincant, très placide qui pourrait peut-être gagner en intrépidité. Leurs duos fonctionnent comme par magie. François Alu, très applaudi, s’envole en oiseau bleu et fait véritablement vibrer la salle. Quelle virtuosité prodigieuse dans ce frétillement léger et véloce ! Promu premier danseur en janvier 2014, nous nous réjouissons de le retrouver dans de nouvelles prises de rôle. A ses côtés, Valentine Colasante gracieuse et pétillante rayonne malgré leur léger accrochage dans le final. L’Orchestre de l’Opéra national de Paris, dirigé par Fayçal Karoui, manque un peu d’amplitude. Les tutti sont retenus et ont peu d’emphase. Marie Torrès [Crédits photographiques : Sébastien Mathé / Opéra national de Paris] |
Articles liés
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...
“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...