0 Shares 2192 Views

Kandy

8 juin 2011
2192 Vues
39117_122499154462748_100001079933389_129258_4440312_n

Ambassadeur de la scène rémoise aux côtés des briscards Yuksek, The Bewitched Hands et consors, c’est pourtant du côté de Dijon que tout a commencé, alors que Victor, le chanteur, était étudiant.

Pour le moment, un parcours sans faute débuté par la première partie de Roger Hodgson — rien que ça- suivi d’une promo sans encombres. Pourtant, Kandy n’entre pas dans les clichés néo-rock’n’roll. Eux se contentent de ce qu’ils savent faire, vivre de l’énergie que la musique leur procure et vivent leur aventure en vantant une « histoire de potes » selon Victor (chant/guitare).

« Plus d’accords majeurs ! »

Quelles sont tes influences musicales ?

Il y a deux familles. La chanson française avec ses chanteurs à texte et tout le rock qu’il y a eu avant entre les années 60 et 86, la fin de Téléphone (sourire). Les Stones, les Beatles, les Who, Led Zep, tout ça pour la partie rock et évidemment Aubert (Jean-Louis) aujourd’hui.

Justement, ta voix est très proche de ce dernier… Est-ce fait exprès ?

Non ce n’est pas contrôlé, c’est quelque chose de… (il reprend). En fait, je me suis intéressé à la guitare il y a cinq ans. Deux potes sont venus chez moi, ils avaient une guitare, quelques tablatures et ils m’ont dit « essayes toi à ça ». A ce moment là, il y a eu Caravane de Raphaël qui est sortie, on essayait de la jouer tout le temps et c’est vrai que j’ai vraiment appris à chanter à travers cette personne. Après, je me suis tenté à pas mal de trucs mais non ce n’est pas quelque chose de voulu. Je pense que ça fait parti de moi. Après, si j’avais chanté en anglais, il y aurait eu d’autres rapprochements de fait ! C’est plutôt un heureux hasard on va dire !

Chanter en français est-il un frein si vous voulez vous exporter ?

Oui ! Même chanter en français en France est un frein ! Mais on ne pense pas du tout à s’exporter pour l’instant, Kandy n’a jamais été quelque chose de calculé ! On n’a pas fait un groupe pour réussir quoi que ce soit. A la base c’était juste pour exprimer des histoires, des moments de vie, c’est assez biographique, même si les choses sont très imagées, il y a une partie de moi dans chaque texte. On a été portés par le public et on n’a pas cherché à coller à tel ou tel type. Au final, on a été assez protégés jusqu’à la préparation de l’album, on n’a pas trop été attaqués, on est restés nous-mêmes… (il nuance) En studio l’année dernière, on a enregistré deux titres en anglais, deux chansons qui dorment dans un tiroir parce qu’il n’y a pas de prétention à vouloir s’exporter !

Comment peux-tu qualifier Kandy? Groupe rock, pop, à texte?

Ca dépend des soirs ! Il y a des concerts où on va peut-être être plus sensibles à certaines choses— plus portées sur les textes — et il y en a où on sera peut-être plus euphoriques donc plus rock’n’roll ! Après cela dépend de chacun. Greg est un batteur de métal à la base — qui tape vraiment —, Vincent lui est plus porté pop et moi j’ai plus un statut guitare/voix ! C’est un peu un mix des trois…

Au niveau de la production des titres, les premiers étaient très folk (Le Temps Me Lasse, La Comptine) et les derniers titres qu’on a fait ont une base plus rock. Je pense que c’est par période et aujourd’hui on bosse sur de nouveaux titres et ça reste vraiment beaucoup plus rock.

Parlons de Brit Pop… Qu’en penses-tu?

Oasis! Blur pas trop, Radiohead, je n’aime pas du tout. Je sais que beaucoup de gens adorent mais moi ça ne me fait pas vibrer… Mais je trouve Oasis vraiment fantastique. C’est l’un des rares groupes où tu écoutes un titre de A à Z ! Les chansons sont très bien construites, les deux frangins, que ce soit Liam ou Noël (Gallagher) ont tous les deux un truc même si je préfère Noël.

Quelques mots à propos de Reims et des groupes rémois?

Tous sont potes, moi je ne les connais pas du tout. J’apprécie beaucoup les The Bewitched Hands. Eux font vraiment partie d’une branche de la musique à Reims. Nous on est sur une autre branche. On a grandi à côté et on n’a pas commencé à se développer à Reims parce que nous sommes de Dijon… Nos premières dates étaient à Reims et la ville nous a énormément aidé — les médias locaux, les salles de concert —, on a joué partout et il y a le public rémois. On a vraiment un engouement à Reims derrière nous qui est super… Mais nous, nous n’avons pas été portés par cette vague.

Y a t-il un album en prévision ?

(Hésitant) Euh… On bosse sur des nouvelles chansons, après de là à dire qu’on va faire un deuxième album, c’est un peu tôt mais nous sommes tournés vers l’avenir… C’est l’amour du public qui nous soutient sur Internet et c’est lui qui nous fait avancer. Le milieu musical est très concurrentiel, très difficile à comprendre, ce n’est pas une science exacte…

Revenons sur l’orientation des nouveaux titres, plus rock…

Sans rentrer dans la technique, quand on a sorti le single « Je Parle », la première date était avec Roger Hodgson et à la fin du concert on était avec lui dans les loges et il me disait qu’il aimait beaucoup notre musique parce qu’il y avait beaucoup de mélodie mais il m’a donné un conseil pour améliorer notre set, c’était de mettre plus d’accords majeurs!

Kandy fait-il dans les déboires Rock&Roll ou dans le « Soft » ?

On ne prend pas de drogues ! On fume des clopes, on boit des bières mais ça reste mesuré parce que je ne dis pas qu’on joue notre survie à chaque concert mais on n’a encore rien fait aujourd’hui ! On a encore tout à prouver, à chaque fois on est attendu au tournant ! On a déjà joué un peu bourrés et ça nous a pas aidé! On essaie de se détendre au maximum en installant un vrai esprit de groupe…

Est-ce que ce statut de musiciens vous aide avec les filles?

Ouais (sourire gêné). Il y a des filles qui nous courent après mais on n’en joue pas ! On préfère garder nos distances avec des « groupies » ou ce genre de personnes et on essaie d’être discrets aussi pour ne pas faire de vagues. On a des potes dans la musique qui l’ont fait et au final ils ont eu plein de problèmes. Aujourd’hui, on a la chance de jouir d’une bonne réputation, les gens nous trouvent sympathiques, ouverts… Après évidemment, si on trouve la femme de notre vie, ce sera une autre histoire !

Si tu devais comparer les ambiances, tu préfères jouer à Paris ou en province?

Province ! C’est différent parce que tu vois vraiment ce que les gens ressentent… A Paris, il y en a beaucoup qui suivent une tendance, une mode… Le public de Paris est peut-être un peu plus critique aussi, un peu plus décalé.

Propos recueillis par Olivier Cougot

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=yjO-wgRVPDk[/embedyt]

A lire sur Artistik Rezo :
Kandy – Ce petit monde

fr.akamusic.com/kandy

Articles liés

Découvrez le seul-en-scène “Florence 1990” à La Petite Croisée des Chemins
Agenda
50 vues

Découvrez le seul-en-scène “Florence 1990” à La Petite Croisée des Chemins

18 novembre 1990. Florence Arthaud arrive dans le port de Pointe-à-Pitre à la barre de son trimaran et remporte la Route du Rhum, première femme à s’imposer dans une course en solitaire. Adolescent, je suis alors fasciné par cette...

Bananagun dévoile leur nouveau single “With the Night” extrait de leur nouvel album à paraître
Agenda
53 vues

Bananagun dévoile leur nouveau single “With the Night” extrait de leur nouvel album à paraître

Bananagun, originaire de Melbourne, partage “With the Night”, extrait de leur deuxième album “Why is the Colour of the Sky ?”, dont la sortie est prévue le 8 novembre via Full Time Hobby. Ce single au piano reflète le...

“Nadia Léger. Une femme d’avant-garde” au Musée Maillol : une exposition à ne pas manquer !
Agenda
87 vues

“Nadia Léger. Une femme d’avant-garde” au Musée Maillol : une exposition à ne pas manquer !

Nadia Khodossievitch-Léger (1904-1982) a été une figure de l’art du XXe siècle. À travers plus de 150 œuvres, la rétrospective Nadia Léger. Une femme d’avant-garde retrace le parcours largement méconnu de cette femme d’exception, tout à la fois peintre prolifique, éditrice...