Justice – Audio, Video, Disco
Prévisible, l’effet boomerang tombait sur le duo suite au clip de Stress, suivi de polémiques en tout genre. Un buzz comme un autre qui permettait au groupe d’avoir une attraction plus forte encore auprès du grand public. Depuis, trois ans sont passés, un laps de temps cruel pour les aficionados de la première heure, pressés de découvrir ce deuxième disque.
Plus puissantes, plus rock
Discrets, les deux cracks ont laissé filer le temps et cela ne les a visiblement pas desservis. Attachés à leur croix symbolique, les Justice n’ont rien changé à leur façon de faire. Spontané dans l’idée, travaillé dans la production, cet « Audio, Video, Disco » est plus pop que le précédent mais possède tout autant de titres sauvages et subliminaux, composés pour faire bouger les foules.
Compressées à l’extrême, plus puissantes, plus rock, les chansons présentes sur le disque apparaissent déjà comme des classiques, à commencer par — le très sombre — Horsepower, sorte de Stress apaisé, suivi par le single Civilization et son wall of sound. Maîtres dans l’art du « cut », les Justice arrivent à monter en puissance à chaque instant (New Lands) et régalent. Titre le plus proche de Daft Punk, Brianvision est une sorte d’interlude spatial orné de guitares et de synthés eighties; guitares que l’on retrouve, plus heavy que jamais, sur le très bon Canon.
Une dernière éclaircie avec l’éponyme Audio, Video, Disco vient conclure un disque musclé dans la production et osé dans l’idée.Sans sortir le chef-d’oeuvre attendu, Justicea au moins tenté, et c’est bien là l’essentiel. Un bon album, en vain.
Au Gibus, dimanche 23 octobre 2011
Devant le Gibus, une queue de cent mètres se dessine, laissant entrevoir aux fans la possibilité de rentrer à ce concert très privé, organisé pour la sortie d’ « Audio, Video, Disco ». Rafraîchis, les quelques priviligiés se sont vite réchauffés dans la salle qui se transforme en chaudron en quelques minutes. Attendus donc, les Justice font leur apparation, un par un. Vers minuit, le public exulte quand Xavier s’empare des platines, sous le regard méticuleux de Gaspard. Entre titres phares du premier album et nouveautés bien accueillies, le set est bien géré et prend une autre dimension sur Stress. Une heure durant, le Gibus danse, chante, communie. A la sortie, une phrase vient en tête : « Never Be Alone Again! »
Olivier Cougot
{dmotion}xkw65e{/dmotion}
A découvrir sur Artistik Rezo :
– les premières dates de la tournée française
Justice – Audio, Video, Disco
Ed Banger Records / Because Music
Articles liés
« Les Parallèles » : comédie romantique douce amère sur la difficulté à se rencontrer
À l’heure du speed dating et de la multiplication des sites de rencontres, Alexandre Oppecini imagine une rencontre entre deux êtres que tout oppose, sur le pas d’une porte qui devait s’ouvrir sur une fête de crémaillère avec des...
Découvrez les artistes diplômés du Centre National des Arts du Cirque à La Vilette
Rendez-vous incontournable avec la relève du cirque, ce spectacle sous chapiteau à La Villette est l’occasion de découvrir les artistes tout juste diplômés du CNAC – Centre National des Arts du Cirque. Pour les jeunes talents qui arpentent la...
MINIATURE : l’expo événement pour les 10 ans de la Galerie Artistik Rezo
La galerie Artistik Rezo et FIGURE s’associent pour présenter la troisième édition de l’exposition MINIATURE : un événement unique en son genre à l’occasion des 10 ans de la galerie. Cette édition réunit plus de 80 artistes français et...