Joséphine Ancelle
Poursuivre sa chance ailleurs
C’est le cœur battant la mesure de New York et la chanson dans la peau que Joséphine Ancelle avoue s’être lancée dans la musique. A 19 ans, cette jeune française s’installe aux Etats-Unis et rêve à ses lendemains de scène. Ce n’est pas sans difficultés que sa carrière commence : travailler la langue, parfaire son art du chant, obtenir un visa à n’importe quel prix. Le sourire aux lèvres, Joséphine Ancelle évoque ces années comme un cheminement artistique, une découverte nécessaire du monde musical au travers des carrefours new yorkais. Si elle est contrainte à l’époque de s’inscrire à une école de danse pour obtenir son visa, elle n’en oublie pas d’écrire et de composer, de sortir autant qu’elle peut. C’est une rencontre avec un auteur compositeur américain qui lui fera faire ses premières scènes. Le travail commence par une co-écriture puis se poursuit très vite avec la réalisation d’un premier album, véritable tremplin pour sa carrière. Il faut dire que le premier opus est le signe d’un futur, d’un nom, d’une voix, c’est l’esquisse d’une reconnaissance à venir et la clé pour se produire sur scène.
Officialiser sa carrière
Mais Joséphine va plus loin, elle en veut plus, avec un visa d’artiste son nom serait entendu, sa carrière officialisée. Pour avoir un visa il faut du temps à perdre en démarches administratives (autrement dit pour rassembler les preuves de son succès), un bon « background » artistique, et un avocat ambitieux. Joséphine trouve et le temps et l’avocat, rassemble sa vie avec elle, multiplie les interviews, puis chante, chante et compose autant qu’elle peut. Ce visa d’artiste qu’elle réussie à obtenir lui donne le droit, non seulement d’entrer à l’une des SACEM américaines, mais aussi d’espérer entrer un jour dans la famille des artistes passionnés qui gagnent leur vie en donnant de leur voix. Aujourd’hui, et elle a raison d’en être fière, ce sont les grandes scènes qui l’accueillent à bras ouvert.
La nécessité de chanter
Non sans peur, Joséphine Ancelle reconnaît ses influences musicales mais refuse d’y être enfermée : chanson française, jazz, gospel, tout est matière à dire et à jouer, tout n’est question que de rythmes et de mots. Puis, il reste à partager, et la scène semble alors être une évidence. Joséphine Ancelle fait parti de cette résistance, de cette musique qui s’enregistre comme un souffle, qui se chante au naturel, sans rajouts ni collages. Sur scène, elle livre sa vie à demi amusée, elle croise le regard d’un public qui partage ses émotions. C’est dans cette bulle scénique, sphère contemplative, que Joséphine Ancelle entend progresser et croire à l’élan de son imagination. L’avenir, elle le voit aux couleurs des songes musicaux et des guitares romantiques. Pour l’instant, le songe s’alimente de scènes, de petits boulots et de compositions, autant que faire se peut. Cette jeune artiste cultive le temps en attendant de le cueillir et compose sa musique aux rythmes saisonniers de sa propre existence. C’est de scènes en scènes qu’elle compte conquérir le cœur du public pour lui faire partager ses humeurs, ses rires, ses riens de la vie qu’elle s’amuse à chanter.
Annabelle Verjus
Interview Express :
En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?
Je ne suis pas sûre de croire en la réincarnation et cela m’inquièterais de me réincarner dans quelques années.
Quelle partie du corps ou de l’être vous fascine le plus ?
Les yeux.
Quelle est votre idée de la consécration artistique ?
La diffusion de ma musique.
Quelles sont vos racines, réelles ou imaginaires ?
Quand je suis aux Etats Unis j’aime bien être française et quand je suis française j’aime être américaine.
Quelle dimension tient votre travail dans votre vie et quel sens prend- t-il ?
C’est toute ma vie, c’est ce pourquoi j’ai envie de tout donner. Je ne vois pas d’autres choix pour l’instant.
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