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Madjo – interview

20 avril 2010
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Artistik Rezo : Madjo, peux-tu me présenter ton parcours ?


Madjo : Je suis née à Evian, j’écoute de la musique depuis que je suis petite, j’ai fait une école de musique et j’ai enchaîné une formation relativement classique, j’ai abordé le chant pour les bases… J’ai fait pas mal d’ateliers rock, jazz… Je suis arrivée à Paris en 2004 pour la musique, pour prendre mes marques, j’ai fait pas mal de café concerts, de piano bars…



AR : Ton album sonne assez biographique au final. Est-ce de vraies expériences que tu racontes ?


M : C’est assez « fantastique », très imagé, ça parle évidemment d’émotions qui m’appartiennent mais c’est plus sous la forme d’histoires que de ma vie personnelle, quotidienne.



AR: Tes influences sont très variées, très vastes : Johnny Cash, Radiohead, Arcade Fire même… quel est le groupe qui t’a le plus marqué ?


M : J’ai été très touchée par Arcade Fire mais cela ne veut pas dire que je n’écoute que cela chez moi. Je suis très curieuse et gourmande de musique, c’est génial, il y a tellement de choses… J’ai adoré des groupes qui n’ont rien à voir comme animal collective, j’adore Björk… Après, dans mon bagage personnel, j’ai écouté énormément de chanteuses comme Fiona Apple…



AR : Finalement, es-tu plus attirée par ce qui ce faisait dans les 70’s ou par les musiques plus contemporaines ?


M : Non, ni l’un ni l’autre. Il y a des choses que j’ai écouté et que j’écoute encore et je vais chercher ailleurs, cela ne s’arrête jamais !



AR : Te considères-tu plus comme une artiste pop, folk ?


M : Ni l’un ni l’autre! Un mélange des deux.



AR : Serais-tu intéressée par un succès en Angleterre ?


M : Ce serait bien mais c’est difficile ! Là-bas, ils n’ont pas du tout le même mode de fonctionnement, ils ont de très bons groupes… Mais j’adorerais voyager à travers le monde, je trouve que c’est un accomplissement.



AR : Préfères-tu les compositions en Français ou en Anglais?


M: Je n’ai aucune préférence (rires) !



AR : Es-tu attentive aux critiques, qu’elles soient bonnes ou mauvaises ?


M : Cela dépend. Tout le monde y va de son avis, je le prends parfois en considération, que les critiques soient bonnes ou mauvaises, mais il faut que j’apprenne à me fier à moi, aussi, ne pas trop me laisser attirer par ce que les uns et les autres peuvent dire sur le projet.



AR : Je n’ai pas eu la chance de te voir sur scène hier, à quoi ressemble un concert de Madjo ? Est-ce intimiste ou tu pousses plus les morceaux que sur disque ?


M : C’est très débridé. Il y a des moments explosifs avec ce que j’ai envie d’exprimer, on peut faire un truc sympa avec « des bouts de ficelle »…



AR : C’est ton premier Printemps de Bourges… Qu’en penses- tu ?


M : Je trouve ça super ! On a eu la chance de jouer dans un théâtre magnifique, à l’Italienne, cela respire, c’était vraiment beau.



AR : Du coup, préfères-tu jouer dans le cadre d’un festival ou dans une salle où tout le public est acquis à ta cause ?


M : Les deux ! Tout est à prendre !



AR : Tu es signée sur un gros label, est-ce que cela te fais peur (par rapport aux exigences des ventes) ?


M : Tu sais, aujourd’hui, la vente de disques, que ce soit pour un « gros » ou un « petit » paraît anecdotique. Il y en a qui vont vendre, d’autres moins. Aujourd’hui, moi en tant qu’artiste, je vois au-delà de l’aspect « maisons de disques » ! Déjà, je pense que cela ne veut rien dire, il y a des gros indés comme des grosses majors. De toute façon, ils sont toujours en train de se battre pour survivre, ils sont tous dans le même bateau… Pour moi, le but était de pouvoir enregistrer mon album, le développer correctement et ils ont respecté mon projet. Je n’ai pas eu d’obligations.



AR : Que penses-tu de la nouvelle scène française ?


M : Cela fait du bien à la France qui est un pays qui a peur. Internet a permis aux gens de découvrir pas mal de groupes, d’apporter de la fraîcheur, ça fait du bien, ça ouvre les esprits. Ça a mis du temps mais c’est plutôt positif  (sourire).



AR : Que penses-tu du tapage médiatique qu’il y a autour des BB Brunes et des Plastiscines ?


M : Cet aspect baby-rockers a toujours existé (depuis le mouvement récent). Je ne dirai pas que c’est strictement du marketing parce que je respecte. Il y a des artistes qui font cela de façon intègre enfin, j’ai l’impression. Ce n’est pas mon truc mais c’est un mouvement parmi tant d’autres et c’est aussi ce qui fait la richesse de la musique ! Si on avait que des projets indés, pop… on s’embêterait !



AR : As-tu pour projet d’aller voir un artiste au Printemps de Bourges ?

M : Je n’ai même pas le temps (rires) ! En plus, il y a pleins de trucs super ! (elle cite les Two door cinema club).



AR : Si tu devais me citer ton disque préféré de tous les temps… ?

M: (Réflexion) « Thriller » de Mickael Jackson !



Propos recueillis par Olivier Cougot

 

 

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www.madjo.fr


www.myspace.com/madjomusic


 

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