0 Shares 7909 Views

Iliona : “Une des plus grosses claques de ma jeunesse, ça a été Barbara”

© Roxane Diamand

Rencontre avec Iliona, une jeune auteure, compositrice et interprète bruxelloise. Découvrez son univers mélancolique, sa fascination pour la musique et son premier titre, J’ai du mal

Quel est ton parcours ?

J’ai 19 ans. J’ai fait du piano quand j’étais enfant et j’ai toujours chanté. J’ai commencé à écrire des chansons vers 15 ans. Pour moi, pour me défouler. J’en ai posté une sur YouTube en 2016 et j’ai eu la chance d’être repérée, un peu par hasard, par Pierre Bertrand qui travaille pour l’Œil Écoute Laboratoire, un studio d’enregistrement à Bruxelles. C’est le studio d’enregistrement de Roméo Elvis, L’Or du Commun, Juicy, etc. Il m’a contactée pour me dire que ça valait le coup et que mes chansons étaient bien. J’étais assez jeune, je n’avais pas envie de faire des chansons trop vite donc j’ai pris le temps de travailler à mon aise, en parallèle de l’école. Puis, j’ai rencontré Ana Diaz par hasard, qui avait également enregistré dans le studio de Pierre et avait besoin d’une choriste sur scène. Je lui rendais juste un service et puis on s’est très bien entendues. Pareil, par hasard, plus tard, elle avait besoin de prod pour une de ses chansons et moi je commençais à y toucher, dans ma chambre, dans mon coin. Pour m’amuser, je lui ai fait une prod et elle a adoré donc on a beaucoup composé ensemble. J’ai composé tout son premier EP et je l’ai suivie sur scène pendant un an. En parallèle, je continuais à bosser sur mes chansons, je n’avais encore rien sorti. Et puis, il y a un mois, je me suis lancée avec mon premier single.

© Roxane Diamand

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

J’ai écouté beaucoup de variété française. Une des plus grosses claques de ma jeunesse, ça a été Barbara. À côté de ça, j’ai écouté beaucoup de rap, pas mal de la nouvelle vague de chanteurs français comme Odezenne et puis du piano classique.

Est-ce que tu penses qu’Instagram est un bon moyen de se lancer ?

Oui, complètement. Pour moi, c’est un média qui est très intéressant. Mine de rien, je pense que Pierre est tombé sur ma vidéo parce que je l’avais postée sur mon compte Instagram. C’est une chance incroyable. Il y a beaucoup de monde qui s’en sert, donc on a l’impression d’être sans cesse noyé sous de nouveaux artistes mais je pense qu’Instagram joue énormément sur l’évolution des artistes, surtout en indépendant. C’est vraiment un moyen rapide d’avoir des retours. Et même si on ne devrait pas trop penser à l’avis des gens, ça booste pour la suite, ça donne envie de continuer.

Tu viens de sortir le titre J’ai du mal. Peux-tu nous en dire plus ?

J’avais déjà pas mal de maquettes mais celle-ci, je l’ai écrite en octobre 2019. Je l’ai écrite assez vite, je pense que je l’ai bouclée en une soirée. Puis, on a pris pas mal de temps avec Pierre sur le mix. Au niveau du clip, ça a pris du temps également parce que je voulais vraiment avoir un clip qui me plaisait et le faire avec les bonnes personnes, la bonne équipe, trouver la bonne histoire. Je pense que j’ai tendance à écrire des choses assez mélancoliques. C’est beaucoup plus difficile d’écrire des chansons joyeuses que tristes, surtout que j’écris pour me défouler. C’est primaire comme besoin. Puis, ça s’est transformé en passion. Je suis fascinée par la musique, j’ai envie de comprendre tous les mécanismes et de tester plein de choses.

Comment s’est passé le tournage du clip J’ai du mal ?  

Il s’est super bien passé, j’ai vraiment de la chance d’être bien entourée. J’ai demandé à Pépin Struye de m’aider. Il avait déjà fait pas mal de direction photo sur des tournages de clips. Il a été très bienveillant. En parallèle, j’ai demandé à Roxane Diamand, une photographe parisienne, de m’aider pour la direction artistique visuelle parce que j’avais confiance en elle. Les deux ont été un combo parfait pour me donner confiance car j’avais envie de réaliser ce clip moi-même. J’ai écrit le clip toute seule, ça sortait de ma tête. On l’a fait un peu “homemade” dans l’appartement d’une amie à moi. Toutes les personnes qui sont citées dans le générique nous ont aidés.

Quels sont tes futurs projets ?

Là, je suis en train de préparer mon prochain single, il est presque prêt. Pour l’instant, je fonctionne au single. Je n’ai pas encore d’énormes projets en tête. Je préfère sortir mes musiques une par une. Single par single c’est gai parce que déjà, dans le temps, c’est chouette d’avoir un son à défendre, d’avoir des retours et puis proposer quelque chose d’autre. Je ne suis pas quelqu’un qui écoute des albums en entier, j’ai du mal à faire cet effort, même si je devrais. J’ai plus de facilité à rentrer dans l’univers d’un artiste en écoutant un morceau au hasard. Donc ça me ressemble de travailler comme ça pour l’instant.

Plus d’informations sur l’Instagram d’Iliona.

Propos recueillis par Juliette Dutranoix

Articles liés

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Agenda
30 vues

“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée

Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...

“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes
Agenda
44 vues

“Les Imitatueurs” à retrouver au Théâtre des Deux Ânes

Tout le monde en prend pour son grade, à commencer par le couple Macron dans un sketch désormais culte, sans oublier Mélenchon, Le Pen, les médias (Laurent Ruquier & Léa Salamé, CNews…), le cinéma, la chanson française (Goldman,  Sanson,...

La danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dans “For Gods Only” au Théâtre du Rond Point
Agenda
54 vues

La danseuse étoile Marie-Agnès Gillot dans “For Gods Only” au Théâtre du Rond Point

Le chorégraphe Olivier Dubois répond une nouvelle fois à l’appel du Sacre. Après l’opus conçu pour Germaine Acogny en 2014, il poursuit, avec For Gods Only, sa collection de Sacre(s) du printemps qu’il confie cette fois-ci à la danseuse...