Hellfest 2024 : samedi 29 juin (partie III)
Aller ! Tenons bon chers soldats et continuons de maintenir notre camp pour la suite de cette bataille s’annonçant triomphante aux côtés d’esprits vikings, de héros – hérauts, chevauchant des créatures fantastiques et passant par le Nouveau Monde avant de revenir sur des terres hostiles pour terminer par une hystérie collective des plus grandioses ! \m/
Eihwar
Avançons alors, et à pas feutrés, sur les terres françaises afin de retrouver les toulousains dits de Eihwar en cette belle matinée d’été. Quoi de mieux, ainsi, que de débuter une nouvelle journée bénie des dieux par un rituel viking au Temple agrémenté de percussions tribales et vigoureuses afin de transcender l’espace et le temps grâce à cette transe pagan et folklorique ? Concert remarqué et inattendu car surprenant par l’intensité qui nous happa tous, c’est médusé que l’auditoire, que dis-je, les fidèles, observèrent puis dansèrent avec ce duo magique !
Blockheads
Changement d’ambiance, et après une purification certaine, à l’autre tente avec les français de Blockheads ! Il me semble que le nom d’autel pour qualifier la scène de la Altar paraissait ici, très à-propos : imaginez-vous un combat acharné à la différence de niveau si grande que votre adversaire ne fera qu’une bouchée de votre tête à arborer, dès lors, sur un pyrée ensanglanté et dégageant une aura nauséabonde. Vous l’avez ? Ils se disent « imbéciles » mais ne le sont pas, leur grindcore vous broie sans que vous puissiez vous en sortir. À tenter si le cœur – corps, vous en dit… !
Rhapsody Of Fire
Mais revenons à des quêtes plus épiques dans ce pèlerinage digne d’un roman de Campbell en continuant notre traversée dans des contrées lointaines et majestueuses d’un royaume esseulé avec les italiens de Rhapsody Of Fire ! Paré d’une armure stylisée sous un soleil de plomb, c’est victorieux que le frontman, accompagné de son groupe, arriva devant une horde de guerriers. Ne lésinant jamais sur les notes envoyées, leur power metal symphonique sait rester grandiose et nous faire vibrer !
Black Stone Cherry
Gardons l’immensité des paysages mais tout en revenant au XXIème siècle avec le passage des américains de Black Stone Cherry ! Ayant pu les photographier avec un snakepit vide, les conditions étaient alors imparables pour capturer la fougue de ces rockeurs à la sueur bien ricaine’, au groove fortement sudiste et au bagout énergique ! Leur hard rock entremêlé de lourdes notes pour un rendu au style indomptable est toujours fortement apprécié dans cette ambiance de franche camaraderie.
Legion Of The Damned
N’oublions pas nos racines pêcheresses et revenons nous repentir à la Altar avec les néerlandais de Legion Of The Damned. À la confluence de sons thrash et death, le quatuor souhaite – veut, en découdre en abhorrant la délicatesse pour nous balancer via leur maîtrise rythmique, une violence saturée et visant juste. Moyennement ampoulé, leur musique est un petit bijou pour qui désire ressentir une noirceur en filigrane d’un opprobre dionysiaque !
Skálmöld
Attardons-nous de nouveau sous le velum sacré avec un grand nom du folk metal islandais, j’ai prêché Skálmöld ! Alliant différents genres tels que le death mélodique et le heavy avec un liant folk, c’est dans la mythologie nordique et ancestrale que le sextuor puise, non sans « blague », son savoir-faire qui continue de résonner dans l’âme de chacun comme un appel collectif et fraternel pour une bataille mémorable !
Yngwie Malmsteen
Que dire ? Je vis enfin, ENFIN !, mon guitariste préféré, shredder parmi les shredders, virtuose parmi les virtuoses, guitare héros à lui seul, maniant sa célèbre Fender Stratocaster par dizaine en un unique passage. Quel balai ! Restons calmes. Musicien aux allures de noble suédois, revêtant jabot et croix à tout va, c’est non sans flegme ni une pointe de vanité, disons-le, que Yngwie Malmsteen détruisit tout sur son passage. Électrisant des titres de Bach, Vivaldi ou Paganini, les notes fusèrent dans ce metal néo-classique aux accents grandiloquents et transcendantaux. En ferais-je trop ? Peut-être. Mais relisez ce qui semblerait être une assertion et écoutez-le !
Mass Hysteria
L’hystérie collective était donc là ! Clôturons alors ce samedi par les français de Mass Hysteria et leur passage fusionnant Nu, Fusion (!) et Indus’, alors plus qu’attendu de pieds – et mains, fermes par leur armée de furieux mais aussi, des aspirants, des mousses ! En effet, et passant entre les gouttes de pluie, à croire que le mauvais temps souhaitait également prendre son week-end pour en profiter, c’est sous un ciel gris et sur le même snakepit réservé aux four horsemen qu’ils passèrent sur la scène principale, démolissant préjugés et réticences, avec un show de plus d’une heure faisant lever le Hellfest tout entier !
C’est ainsi que s’acheva, avec une reprise de la pluie battante et une Lune hautement placée, le troisième jour du festival clissonnais déjà prêt à repartir pour son éternel retour… Alors à très vite pour la quatrième et dernière partie de cette édition 2024 !
P.S. : Le site sur lequel ce report est publié, ne peut contenir des photographies de 2Mo maximum, d’où la perte de qualité, malheureusement.
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