Happy Birthday Elektricity !
1er jour : Tous à Reims
Les voyages forment la jeunesse et les voyages de presse n’échappent en rien à la règle. Départ collégial en bus, direction Reims pour les 10 ans du Festival Elektricity. Passage rapide à l’hôtel, et je file sur le site encore en plein préparatifs. Pour les accréditations, on repassera plus tard. Ballade dans le centre-ville où Jack Lang, fidèle à son image d’éternel ministre de la culture déambule dans les rues s’arrêtant pour serrer des mains de temps à autre.
19h, je récupère enfin mon sésame pour le weekend. Un petit tour à l’espace presse où les Betwiched Hands se détendent avant de monter sur scène. Pas de trace du représentant de l’alliance bleue. Juste le temps de récupérer des jetons, histoire de ne pas mourir de soif et je file direct sur le parvis de la cathédrale ou le public commence à s’amasser près de la scène.
20h15, la nuit prend ses droits sur la capitale rémoise et la pleine lune qui surplombe la ville semble annoncer une soirée unique. Un cadre parfait pour les Bewitched Hands qui jouent à domicile. Ils sont chez eux et ça se sent. Visiblement à l’aise, le groupe donne là un des premiers concerts en marge de la sortie de son nouvel album « Vampiric Ways » accompagné par une chorale de prêtres aussi énigmatiques qu’inquiétants. Plongées dans la pénombre les 8 silhouettes semblent flotter, ne laissant entrevoir que leurs visages qui disparaissent parfois comme par magie. Le groupe alterne nouveaux morceaux et tubes du premier album, jouant juste et s’aventurant même par moment dans des ambiances dignes de la grande époque des Beach Boys. Leurs pop Songs, diablement efficaces, s’enchainent à merveille dans un set qui séduit le public, venu voir ses locaux et potes de Yuksek. « Thank you, Good Bye It’s over » se pose en point d’orgue de ce concert, et les Rémois se fendent le temps d’un rappel d’un « sur le quai » avant que les cloches de la Cathédrale ne retentissent et qu’Antonin et sa bande ne quittent la scène. Les Betwitched Hands ont réussi haut la main le passage souvent casse gueule du 2ème album. Histoire de ne pas louper une seule seconde de la prestation de Sébastien Tellier, je décide de filer claquer quelques jetons en bière.
22h, le bleu de l’alliance inonde le site. Le « Pepito Bleu » symbole d’amour se dresse symboliquement et fièrement en haut d’un escalier ou apparait enfin « Maman ». Fidèle à sa réputation Sébastien Tellier amorce un show qui promet d’être unique. Comme à chaque fois, le concert vire à l’Entertainment et Tellier juste après un « Cochon Ville » très discoïde remercie le public par un « Voilà c’est fini ! Merci Strasbourg la ville de la saucisse ». Quoi de plus normal lorsqu’on est à Reims, capitale du champagne. Enchaînant les bières, les pensées philosophiques et les déclarations d’amour de l’alliance Bleue, Tellier balance avec élégance des tubes comme Roche ou La Ritournelle avec la même décontraction. Même si entre 2 morceaux il annonce la venue de Michel Drucker en hélicoptère, il faut bien se rendre à l’évidence : ce mec à la classe. Celle qu’on retrouve chez des artistes tels que Christophe ou encore le regretté Gainsbourg. Tellier est le dandy d’un siècle nouveau, et sa musique est à son image : unique. La messe est dite.
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2eme jour : The Kids are alright
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. L’affiche de ce soir n’échappe donc pas à la règle, et samedi oblige, c’est une programmation clairement club qui s’annonce sur le parvis de la cathédrale.
Lorsque je débarque sur le site, les rumeurs sur l’annulation de Sebastian vont bon train. Ce petit changement de dernière minute n’a pas l’air de déranger les kids venus en nombre et bien décider à profiter de cette dernière soirée jusqu’à très tard dans la nuit. Les différents bars sont pris d’assaut et les pompes à bières peinent à tenir la route.
Les hostilités démarrent avec Madéon qui à la lourde tache de chauffer le public rémois. Pari plus que réussi pour le benjamin de l’étape qui du haut de ses 18 ans risque fort de faire parler de lui encore quelques temps. C’est tout le mal qu’on lui souhaite en tout cas. Petit tour par le palais du Tau histoire de descendre quelques coupes et se mettre en forme pour la suite des festivités.
Yuksek et Brodinski remplacent donc au pied levé Sebastian, avec un set électro pop juste parfait pour faire monter l’ambiance d’un cran. Alternant leurs tubes respectifs, les deux potes ont visiblement plaisir à être là et leur prestation fait l’unanimité.
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Les kids sont imbibés d’alcool et les premiers dommages collatéraux se font ressentir pour certains. Il est grand temps pour Cassius de débouler et de mettre le feu, prouvant une fois de plus que les « Tauliers » ce sont eux. Ces mecs n’ont rien perdu en efficacité et pourraient encore donner quelques leçons à pas mal de DJs en devenir. Leur I Love U So résonne dans la nuit rémoise transportant les clubbeurs dans une immense boîte de nuit à ciel ouvert.
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C’est Gessafelstein qui clôture en apothéose cette ultime soirée. Une dixième édition qui place définitivement Elektricity comme un des rendez-vous incontournable de l’année. On attend avec impatience l’édition de l’année prochaine qui nous réservera à n’en pas douter encore de belles surprises.
Happy Birthday Elektricity!
Arno Byhet
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