Encoded Data : “On veut que les gens soient heureux d’être avec nous”
Encoded Data est un binôme de DJs et producteurs techno qui évolue sur la scène lyonnaise. Aujourd’hui, Léo et Sébastien répondent à nos questions et nous plongent dans leur univers musical.
Pourquoi ce nom, Encoded Data ?
Léo : Dans un premier temps, on voulait s’appeler Encoded car on souhaitait garder un côté un peu mystérieux. Puis, on s’est très vite rendu compte qu’il y avait déjà beaucoup d’artistes avec ce nom. On a dû trouver quelque chose qui nous soit propre et le terme “data”, soit “données” en français, renvoie assez directement à la création musicale sur ordinateur. Encoded Data symbolise donc le fait que notre univers musical soit un peu vague, énigmatique. On souhaite garder une part de secret.
Comment vous est venue l’idée de créer Encoded Data ?
Léo : On a commencé à faire du son ensemble et on s’est dit pourquoi pas essayer de monter un groupe sachant qu’à la base, j’avais un projet solo qui ne marchait pas forcément bien.
Sébastien : Je faisais déjà de la production musicale de mon côté et la vie a fait que d’une rencontre, on en est arrivé à monter notre projet commun.
Partagez-vous le même style musical ou vous complétez-vous l’un l’autre au sein de votre binôme ?
Léo : Un peu des deux justement. Je viens plus du milieu de la teuf, techno voire acidcore, alors que Seb lui était plutôt techno, house en festival, aux Nuits sonores, etc. On arrive à se compléter en prenant des éléments de nos domaines respectifs.
Sébastien : On essaie d’apporter une certaine cohérence dans les tracks que l’on veut faire. Léo va souvent apporter le côté plus dark du morceau et j’essaie d’amener des choses qui sont dans des tempos un peu moins rapides que 150-160 bpm. Comme l’a dit Léo, l’idée est vraiment de prendre des éléments de nos deux domaines pour créer ensemble.
Qu’est-ce que vous voulez partager à travers votre musique ?
Léo : L’envie de danser. J’en ai marre de voir tous ces DJs derrière leurs platines qui ne dansent pas et qui n’ont pas d’interaction avec le public. On a besoin de se défouler, de s’amuser. On veut que les gens soient heureux d’être avec nous.
Sébastien : On aime le côté dynamique de notre musique. Un DJ qui reste statique, même si la techno est bien, il manque quelque chose car c’est son rôle d’animer la soirée et de faire danser les gens.
Quels sont les artistes qui vous inspirent le plus sur la scène électro en ce moment ?
Sébastien : On se retrouve plus sur la scène européenne avec des labels franco-belges comme Molekül et des artistes comme Jacidorex, JKS qu’on aime bien. Il y a aussi Adon et Shlømo par exemple, dont on entend beaucoup parler.
Léo : Il y a également le collègue Chuimix, la star lyonnaise du vinyle. C’est un très bon DJ qui mixe un peu de tout, il s’adapte facilement. Niveau inspiration, c’est vrai qu’on est plus orienté vers la scène internationale européenne.
D’autres styles musicaux vous ont-ils influencés, en dehors de la techno ?
Léo : Franchement, on écoute de tout. Au quotidien, c’est beaucoup de rap et de musique électronique en tout genre que ce soit de la house, de l’acidcore, de la drum and bass, etc. On a aussi des inspirations comme Pink Floyd pour des nappes un peu perchées, plus expérimentales.
Sébastien : On peut très bien prendre des samples de musiques classiques comme de musiques plus commerciales. On est très ouverts musicalement et on s’intéresse vraiment aux différents styles pour créer.
La période de confinement a-t-elle été propice à la création musicale ?
Léo : Oui et non. Comme nous n’étions pas confinés ensemble, c’était assez compliqué de continuer des projets commencés tous les deux puisque les machines et la production musicale sont chez moi et les platines chez Seb. En même temps, on avait rien d’autre à faire donc on a quand même réalisé des sons, des vidéos sur Instagram, un peu de com, etc. C’était une période quand même compliquée pour nous.
Pour finir, de futurs projets à partager ?
Léo : On a pas mal de choses qui vont arriver car on était sur une très bonne lancée en matière de production avant le confinement. On a déjà un titre qui a été teasé sur Instagram avec Floxxi, on a un EP, voire un LP, qui va sortir également et un podcast pour l’anniversaire de ONX – Onyx Agency, avec qui on travaille. Enfin, le projet qui nous correspond le plus c’est la préparation d’un live machines sans ordi, à l’ancienne.
Sébastien : C’est vraiment l’objectif à terme pour nous : faire le plus de live machines possible, c’est ce que l’on préfère.
Plus d’informations sur les comptes Facebook et Instagram de Encoded Data. Retrouvez également leur musique en cliquant ici.
Propos recueillis par Camille Venin
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