Disiz : « J’ai clos un chapitre »
Disiz : interview |
Le vendredi 25 septembre 2015 C’est dans sa loge que Disiz nous a accordé une interview exclusive après son concert à l’Olympia, dans une ambiance familiale et conviviale. Rencontre. Pourquoi avoir appelé ton nouvel album Rap Machine ? Je suis un rappeur solo, contrairement aux rappeurs qui sont en groupe, j’écris beaucoup de couplets. J’ai 15 ans de carrière, 10 albums un peu comme une rap machine. Dans cet album tu reviens souvent sur une période de ta vie qui est l’adolescence. Pourquoi ? C’est une période importante ? C’est une étape charnière de la vie, c’est à ce moment là que tu constitues ce que tu vas devenir. Quand tu as 30 ans tu prends du recul, sur ce que tu as fait. En tant qu’artiste c’est une matière qui est intéressante. Je pense que c’est la dernière fois que j’en parle dans un album, j’ai clos un chapitre. Tu t’es fait connaître avec J’pète les plombs t’avais 17 ans, aujourd’hui t’en a 30 tu re-pètes les plombs dans ta musique basic instinct…? Toute la supercherie que l’on nous balance à la télé, les manipulations politiques, tous les drames de ce monde ça me fait péter les plombs. Quand j’étais jeune je ne m’en rendais pas compte forcément quand tu te cultives que tu prends de l’âge, tu regardes derrière les infos qu’on te donne, tu te renseignes, et tu constates que c’est souvent les « pourris » qui gagnent, sans faire de généralité parce que tout le monde n’est pas pourri… Tu as écris deux livres, tu as aussi fait du théâtre, qu’est ce que ça t’apporte de t’exprimer à travers tous ces arts ? Ce qui me fascine ce sont les mots. Mettre des mots sur des maux… La puissance des mots … et j’essaie d’avoir des mots puissants dans ma musique. Il y a des peintres qui m’inspirent aussi : je m’intéresse à leur vie et quand je vois leurs peintures j’essaie de faire des rapprochements, des traductions d‘émotion, c’est ça qui me plait. Pourquoi avoir choisi de mettre en couverture de ton dernier album deux de tes enfants alors que d’une manière générale, les personnalités publiques comme toi essayent de préserver leur intimité ? Ce n’est pas parce que je les montre sur mon album qu’on en sait plus. On montre tellement un modèle des jeunes venant des quartiers populaires hyper agressifs, jamais le modèle de la « normalité ». Il y a une démarche politique derrière tout ça je veux aussi montrer que je viens d’un quartier et que ni mes enfants ni moi sommes des stéréotypes tous simplement. Beaucoup n’ont pas honte de montrer leur grosse voiture, moi mon bling bling c’est ma famille, mes bijoux c’est eux. Pour finir, t’es un abuseur toi ? Bien sur que je suis un abuseur ! Un gros abuseur ! Je mange beaucoup, je suis extrêmement gourmand, je n’arrive pas à m’arrêter. Je suis un abuseur sur beaucoup de choses, des choses que je ne peux pas dire mais je suis un abuseur.
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Disiz sur sa tournée :
Le vendredi 23 Octobre 2015 : Le Grillen à Colmar (68) [Interview réalisée par Lina Mostefaoui en partenariat avec l’Institut Européen du Journalisme (IEJ)] |
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