Critique de l’album “Woman on the Internet” d’Orla Gartland

Orla Joan Gartland est une auteure-compositrice-interprète irlandaise, devenue connue en postant des covers sur sa chaîne YouTube, qui a atteint les 21 millions de vues depuis le mois de juin 2021. Elle décrit son style de musique comme “folk pop”, étant influencée par des artistes tels que Joni Mitchell ou encore Regina Spektor. Orla Gartland sort son premier EP en 2011 ; depuis, elle en a publié 4, avant de sortir son premier album en 2021, Woman on the Internet, avec son label indépendant.

L’album retrace non seulement la vie d’une jeune femme se découvrant à l’ère des réseaux sociaux, mais aborde aussi des sujets tels que l’anxiété, la jalousie, le traumatisme, la turbulence émotionnelle générale qui accompagne la vie, l’importance de l’image que nous pouvons renvoyer de nous-mêmes sur les réseaux sociaux, ou encore les sujets LGBT.

Les styles de musiques varient du pop-punk, avec la chanson “Codepedency”, au rock indépendant dans la chanson “Zombie”, jusqu’au folk avec “More like you”.

Dans la chanson” You’re not special babe”, Orla Joan Gartland évoque les traumatismes de la vie de jeune adulte, en mettant en perspective le fait que tout le monde passe par ces situations.

“Take up all the space, even when you think you don’t deserve it”

Dans la chanson “Things That I’ve Learned”, Orla Gartland chante en donnant l’impression qu’elle a été arrachée à sa propre personnalité. En tant qu’ancienne YouTubeuse, être prise au sérieux n’a pas toujours été simple.

Avec la chanson “Zombie”, Orla Gartland exprime ses frustrations face à la masculinité toxique. Le sens du plaisir du morceau incite la personne qui écoute à se débarrasser de ses émotions, créées par la vision de la société sur la façon dont un homme devrait et ne devrait pas agir.

À travers cet album pas toujours léger et amusant, Orla Gartland pose les problématiques de la vie d’une femme au milieu de sa vingtaine et des situations qui viennent avec.
À la toute fin, elle évoque ses racines familiales et notamment ses relations avec ses parents pour expliquer ce qu’elle est aujourd’hui.

“I don’t wanna run away. But you, you don’t get me. I keep it all in. Cause we never talk about difficult things”

En tant qu’artiste émergente, Orla Gartland a encore beaucoup de choses à nous faire découvrir.

Charlotte Athlan-Clavreuil