Coup de projecteur sur Odyssey, un groupe à l’avenir prometteur
Les débuts
Quelle est votre expérience individuelle au niveau de la musique ?
Le père de la fratrie a essayé d’intéresser ses enfants à la musique lorsqu’ils étaient jeunes, mais ceux-ci n’étaient pas prêts à s’investir à l’époque. C’est il y a peu de temps que Quentin et Rémi se sont acheté des guitares. Leur travail a rapidement payé, et le résultat a rapidement attiré leur sœur qui s’est achetée une batterie et a pris des cours pour apprendre les bases. Alexandre, un ami souvent présent chez eux, se laisse aussi prendre au jeu. Il s’achète une basse et suit les autres. Il n’y a que Mathieu qui a suivi une formation classique, mais c’est aussi un autodidacte du rock.
Comment avez-vous eu l’idée de former un groupe ? Quand a-t-il vu le jour ?
Rémi : « J’ai commencé la guitare, puis Quentin m’a rejoint. On a joué des morceaux ensemble. Charlotte, qui aimait beaucoup les percussions a profité de l’occasion pour se jeter à l’eau. Quelques mois plus tard, Alex, le meilleur ami de Quentin s’est mis à la basse parce qu’il avait envie de partager ces moments avec nous. Mathieu est arrivé peu après la formation du groupe proprement dit. »
Comment avez-vous trouvé le nom d’Odyssey ? Pourquoi avoir choisi celui-là et pourquoi ne pas l’écrire avec une orthographe française ?
Charlotte lisait l’Iliade, qui lui a fait penser à l’Odyssée. Elle trouvait que c’était un joli mot, qui évoque le voyage. Cela collait bien avec le voyage musical que voulait proposer le groupe. Et l’orthographe anglaise nous a tout de suite parue logique vu que nos paroles étaient toutes en anglais. En plus, ce n’est pas trop gênant parce que ça se prononce très bien en français et que de nombreuses références nous apparaissent tout de suite quand on entend ce nom.
La musique
Quels sont les artistes/groupes qui vous ont influencé ?
Nous sommes influencés par tout ce qu’on entend même si nous avons pris de la distance avec nos influences pour réussir à créer une musique qui nous ressemble vraiment. Mais vous avez de grandes chances de nous croiser aux concerts de Muse, Coldplay ou the Stokes…
Avez –vous commencé par des reprises ou avez-vous voulu tout de suite faire quelque chose qui vous est propre, quelque chose de personnel?
Rémi : « Au tout début on a fait une reprise de U2, « Bloody Sunday ». Mais très vite, on a eu envie de créer notre propre style et on s’est donc mis à composer. »
Comment composez vous vos morceaux ? Est-ce qu’il y a une seule personne qui s’en occupe ou est-ce que vous le faites tous ensemble ?
Quentin : « En général, Rémi propose des paroles et je me cale dessus. Ou alors je trouve une mélodie et on adapte tout autour. »
Où trouvez-vous l’inspiration ?
Quentin : « Cela ne vient de nulle part, c’est très rarement tiré d’événements de nos vies personnelles dont on aurait tiré un jugement. »
Et d’ailleurs pourquoi écrivez-vous en anglais ? N’avez-vous jamais pensé à écrire en français ?
Charlotte : « C’est une question qu’on nous pose très souvent. Au tout début, on a écrit des chansons en français, mais elles ne correspondaient pas au « style » Odyssey, donc on ne les propose pas. L’anglais a une sonorité mieux adaptée à notre musique que le français. Nous considérons la langue comme un instrument : ce serait comme demander à un compositeur : « Pourquoi du violon et pas du piano ? ». C’est comme ça, sans raison apparente, mais on ne conçoit pas notre musique autrement. »
Le groupe, la scène.
Que faites-vous dans la vie ?
Nous avons tous des parcours très différents : Alex fait des études de graphisme (il est d’ailleurs à la base des graphismes du groupe), Rémi est secrétaire dans une association, Charlotte est professeur d’anglais, Quentin est étudiant en techniques du son, et Mathieu en traduction.
Quelle est la place de chacun dans le groupe ? Qui est le moteur ?
Charlotte : « Les liens qui nous unissent sont très forts, alors personne n’a de difficulté à trouver sa place, c’est naturel. Tout comme Quentin s’est démarqué naturellement, en tant que compositeur, chanteur et guitariste, comme le leader du groupe. »
Comment trouvez-vous vos dates ?
Mathieu : « Nous avons un manager, surnommé « le Dude », qui contacte des salles et des producteurs sans arrêt. Il entretient des liens avec toutes les rencontres que nous faisons dans le milieu. Le groupe, au cours des tremplins qu’il a fait, a rencontrés d’autres groupes avec qui des affinités, musicales et humaines, sont nées. On nous propose donc de partager des plateaux de temps en temps. »
Comment vous préparez-vous pour vos concerts ?
Quentin : « Chacun a son petit rituel : Charlotte va chez le coiffeur, Rémi essaye de dormir, Mathieu change ses cordes et Alex se rase entièrement le corps… Sinon, on intensifie le nombre de répétitions pour se rassurer. »
La musique d’Odyssey est pop rock : elle est toujours mélodique, c’est un métissage de différents styles. Les paroles, en anglais, sont écrites par Quentin et Rémi, qui puisent leur inspiration dans leurs vies, celles de tous les jeunes adultes. Ils parlent ainsi à ceux que nous sommes ou avons été. Si les compositions d’Odyssey sont inspirées par des groupes comme Muse ou Coldplay, le groupe a une réelle personnalité et une signature musicale originale. Odyssey a été repéré en participant au tremplin Fallenfest, en 2008 et en 2009. Remarqué par un jury de professionnels, le groupe a énormément progressé et s’est vu ouvrir des portes de festivals comme Rock’N Live et Rockaldo’s. Les dates se font de plus en plus nombreuses et prestigieuses.
Que ressentez-vous sur scène ? Êtes-vous plutôt paralysés par le trac ou prenez-vous votre pied ?
Mathieu : « Au début, on avait tous beaucoup de mal à surmonter notre trac, on avait du mal à se lâcher. Mais plus on joue et plus on se détend, donc plus on se fait plaisir et plus on parvient à échanger avec le public. »
Comment vous voyez-vous dans deux ans ?
On pense que le temps ne nous fera pas perdre notre motivation, enfin on l’espère !
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
On peut nous souhaiter que le groupe marche toujours, qu’on continue de tourner et qu’on s’éclate toujours autant sans tomber dans la routine. Après, on aimerait bien pouvoir enregistrer notre première maquette assez rapidement et gagner un public plus nombreux.
Propos recueillis par Claire BARROIS
Prochaines dates :
Le 20 juin 2009, à partir de 18 heures – Fête de la Musique, Place du marché, St-Germain-en-Laye, 78100 – Gratuit
RER A, station : Saint Germain en Laye
Le 20 juin 2009, à partirde 22 heures 30 – Fête de la Musique, Rambouillet,
Le 21 juin 2009, à partir de 18 heures 30 – Fête de la Musique, Houilles, 78800 –
RER A, station : Houilles-Carrières sur Seine
Le 18 juillet 2009, à partir de 17 heures – Festival Rock Aldo’S (festival rock en plein air), Villenauxe-la-Grande, 10370 – Gratuit
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