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Concert commenté de la Salle Favart : La symphonie, c’est fantastique !

6 mars 2010
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Éduquer les plus jeunes à la musique classique, leur donner à entendre des symphonies interprétées par un véritable orchestre de qualité et analyser les oeuvres, tels sont les enjeux de ces concerts commentés à l’adresse de toute la famille. L’ orchestre, ses instruments, son histoire, sa discipline et son langage, tels sont les thèmes abordés au cours de ce programme consacré à Berlioz, le maître de l’orchestre romantique et le premier chef d’orchestre moderne français.

Les plus jeunes comme les plus grands découvrent ou réentendent des mouvements symphoniques décortiqués, par groupement d’instruments, dirigés et racontés par Jean-Luc Tingaud et Agnès Terrier. On apprend une foule de connaissances tant anecdotiques, historiques que techniques.

Au programme de ce jour, la Sicilienne et l’ouverture de Béatrice et Bénédict, et enfin la Symphonie Fantastique de Berlioz. Les enfants ont appris qu’habituellement les musiciens sont dans la fosse, qu’exceptionnellement on avait  monté un plancher pour les rendre visibles. Les instruments ont été nommés, entendus individuellement. Pour la petite histoire, rappelons que Berlioz a contribué fortement à modifier les conditions de l’orchestre. C’est lui qui a rapporté la baguette d’Italie. Autrefois, le batteur de mesure tapait avec un bâton. Il a demandé à ses musiciens de le regarder droit dans les yeux. Avant, le chef d’orchestre tournait le dos à l’orchestre.

L’ oeuvre de Béatrice et Bénédict a été soigneusement analysée techniquement dans le détail, chaque mouvement raconté, puis ce fut le tour de La Symphonie Fantastique. Citons par exemple le thème de l’idée fixe, le leitmotiv de cette dernière qui évoque la jeune femme aimée du compositeur mais inaccessible, image obsessionnelle qui revient sans arrêt à l’esprit du compositeur dédaigné et donc dans cette oeuvre offerte à cette femme qu’il a enfin épousée après sept ans de recherche. Sans arrêt, Agnès Terrier fait le parallèle entre l’oeuvre et la biographie qui éclaire la Symphonie Fantastique. Ces analyses claires et pertinentes donnent à comprendre l’oeuvre, mais aussi le compositeur romantique Berlioz, le rendant plus familier, plus accessible. Enfin, pour notre plus grand plaisir, l’oeuvre a été reprise dans son ensemble sans arrêts ou presque – les jeunes auditeurs saisissant certains silences pour applaudir !


Un enchantement pour tous !

Marie Torrès


Concert commenté  de la Salle Favart :  La symphonie, c’est fantastique !
Dirigé par  Jean Luc Tingaud et  commenté Agnès Terrier
Orchestre OstinatO
Vendredi 5 mars à 14h30
Prix : 11 €, 5 € pour les moins de 18 ans
Opéra comique
Salle Favart
Métro : Richelieu-Drouot

www.opéracomique.fr


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