Charles Gallet : “La musique transporte les émotions”
Depuis plus d’un an maintenant, La Face B se développe et se fait une place au soleil dans le monde des médias musicaux. Charles, fondateur et rédacteur en chef de ce média, s’est prêté au jeu des questions/réponses pour Artistik Rezo.
Bonjour Charles ! Tout d’abord, pourrais-tu te présenter ?
Hello ! Je m’appelle Charles, j’ai 33 ans et je suis rédacteur en chef de La Face B. La musique tient une place importante dans ma vie. J’adore en écouter, en parler, j’aime échanger avec les artistes et faire des interviews beaucoup trop longues. À part ça, j’adore les mangas, les livres, le cinéma et j’ai une passion pas du tout coupable pour Fast and Furious.
Au milieu de tout ça, comment t’es venue l’idée de créer ton propre média ?
Comme toutes les grandes décisions de la vie, ça doit venir d’une rupture. J’ai été pendant 3 ans dans un média que j’aimais beaucoup (et au fond que je continue à aimer) et ça s’est terminé sans que je le veuille vraiment. La question s’est posée de soit arrêter complètement d’écrire, soit de lancer quelque chose de nouveau et, plus important, de différent. J’ai suivi les conseils d’amis et de personnes du monde de la musique et j’ai lancé La Face B. Je me suis entouré d’amis, parce que je ne peux pas travailler avec des gens que je n’apprécie pas, et avec la volonté de faire un média qui parle de tous les genres de musique, en laissant surtout une place importante aux artistes en développement. Mon point de départ, c’était de faire une plateforme ou un artiste à 500 likes serait traité de la même manière, si ce n’est mieux, qu’un artiste qui en a 500 000. Je pense pour l’instant que c’est plutôt réussi.
Tu as l’air très attaché à la culture en général. Alors pourquoi avoir choisi de travailler avec le milieu de la musique plus particulièrement ?
La musique est sans doute la chose la plus facile d’accès et la plus “brute”. Un morceau de musique a une puissance émotionnelle immédiate et surtout, on parle souvent de “bande-son de notre vie”. Au fond la musique est partout, c’est la chose à laquelle on se raccroche le plus facilement. Mon livre préféré parle de musique, mon film favori aussi… Pour moi la musique est partout dans ma vie, je ne me vois pas vivre sans musique. Comme la musique transporte les émotions, c’est aussi plus simple d’en parler d’un point de vue émotionnel, sans avoir forcément de bagage technique, de références très importantes. La plupart des gens qui aiment la musique le font sans prétention et la rattachent à des vagues de sentiments et c’est ce que j’essaie de faire en écrivant, à mon petit niveau.
Comment combines-tu la gestion de La Face B et ton quotidien ?
En réalité je ne me pose pas la question, c’est ma passion, ça se passe comme ça, je dois sans doute sacrifier certaines choses sans forcément le réaliser mais ça ne me dérange pas. Comme beaucoup de mes amis aiment le cinéma et la musique, on se retrouve facilement autour de ça. Ce n’est pas drôle si on ne peut pas partager les choses qu’on aime. On dira donc qu’en ce moment, c’est moins drôle, mais ça va revenir à la normale c’est certain.
Comment est-ce que tu as vécu le lancement de La Face B ?
Plutôt bien à vrai dire. Ça peut sembler un peu prétentieux, mais je savais à peu près dans quoi je me lançais. Avant de lancer le site, je m’étais amusé à faire la liste de tous les attachés de presse que je connaissais et je les avais contactés pour savoir s’ils allaient me (nous) suivre dans cette nouvelle aventure. Comme ils ont tous répondu oui, je n’ai pas été très inquiet. Le fait que des amis musiciens nous soutiennent aussi dès le départ a été très gratifiant. Et aussi, je ne suis pas parti seul, j’avais déjà des gens motivés et ambitieux avec moi et ça, ça aide énormément.
Concernant ton équipe : penses-tu que c’est plus facile de gérer une rédaction physique ou en distanciel, comme celle de La Face B ?
Je t’avoue que pour moi, il n’y a aucune différence. C’est sans doute assez personnel, mais j’ai des amis dont je me sens proche et que je n’ai pourtant jamais vu de ma vie ou très très rarement. Pour moi une relation est une relation, qu’elle soit physique ou non, donc pour gérer le site je pense que c’est pareil.
As-tu de nouveaux projets ou objectifs pour ce média ?
J’aimerais bien dire que oui, mais la COVID est passée par là… Les idées sont là, l’ambition aussi, mais il faut pouvoir réfléchir au long cours et surtout bien visualiser les moyens financiers que cela implique. J’aimerais pouvoir faire un podcast, ou des sessions live et des interviews vidéo mais cela nécessite du matériel et des compétences que je n’ai pas… Après si quelqu’un nous lit et qu’iel veut rejoindre l’aventure, qu’iel n’hésite pas à nous contacter !
Dernière question ! Et pas des moindres ! Quel est ton plus beau souvenir dans cette aventure qu’est La Face B ?
C’est compliqué comme question, il y en a quand même pas mal ! Mais forcément, si je ne devais en garder qu’un ce serait ma rencontre, et mon interview, avec Adam Green. C’est toujours assez impressionnant de rencontrer quelqu’un qu’on admire énormément, et c’est assez réconfortant de se retrouver face à une personne humaine et profondément gentille.
Merci beaucoup Charles ! Est-ce que tu voudrais nous donner un mot de la fin ?
Alors oui : écoutez de la musique. Et guettez le nouvel album de Silly Boy Blue ! Elle sera l’héroïne de 2021, c’est déjà la mienne.
Plus d’informations sur le site Internet Accueil – La Face B (danstafaceb.com)
Propos recueillis par Estelle Cacheux
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