Cascadeur met le Café de la Danse sous hypnose
Vêtu d’une combinaison blanche et d’un casque frappé d’une étoile rouge, le petit gabarit s’installe tranquillement derrière son piano et transporte les six cent âmes dans un univers spatial, proche du néant absolu.
Virtuose et précis, il jongle parfaitement entre des rythmiques reptiliennes et une voix transformée grâce à des effets numériques en tout genre. Quand « Walker » retentit, cette voix est lancée en plein cœur et conquit un parterre aussi attentif qu’admiratif, provoquant ainsi un silence de cathédrale légitime.
D’origine timide, Cascadeur profite de l’engouement présent pour détendre l’atmosphère – jusqu’ici religieuse – avec un « Bye Bye » participatif, et affirmer béatement « qu’il y a quelques années, il y a avait plus de monde sur scène que dans le public». Ceci étant dit, l’homme aux multi-facettes continue son one man show extra-terrestre (« Your Shadow ») avant de conclure sur une seconde représentation de « Walker » plus débridée mais toujours aussi poignante. L’homme en blanc finit à terre, allongé, et donne une impression de dépouillement après avoir plongé l’audience dans une dépression subliminale. Un chaos plaisant.
Olivier Cougot
Cascadeur – The Human Octopus
Sortie le 28 Mars 2011 chez Mercury / Universal
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