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Beethoven – Théâtre des Champs-Élysées

14 février 2011
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Le Mahler Chamber Orchestra est un orchestre de tournée, essentiellement composé d’anciens membres du Mahler Jugend Orchestra, tous deux fondés par Claudio Abbado. Il est par ailleurs le coeur du Lucerne Festival Orchestra. Une quarantaine de musiciens forment ainsi un orchestre “par deux”, et revendiquent une symbiose humaine et artistique que seul un orchestre de tournée, dans lequel les musiciens se cooptent entre eux, peut créer. S’ouvrant à tous les répertoires, sans être un ensemble d’instruments anciens, certains musiciens jouent d’un instrument d’époque : flûte en bois, hautbois particulier proche du cor anglais, baguettes en bois pour le timbalier…

Un superbe concert en trois temps


L’ouverture de Coriolan ouvre le concert, et montre dès le début l’extrême cohésion de l’orchestre. L’acoustique et les dimensions de la salle, trop grandes pour le piano seul, trop justes pour le très grand orchestre,  sont parfaites pour cette formation. Tugan Sokhiev s’impose d’emblée par une grande présence.

Le hasard des choses fait que de meilleurs musiciens se trouvent à devoir remplacer de moins bons… Le public a ainsi pu entendre Nicolas Angelich, seulement prévu au départ pour la tournée de trois dates de ce concert en province, dans le cinquième concerto, l’Empereur, de Beethoven. Après un premier mouvement magistral, le deuxième fut d’une grande sensibilité, nous conduisant inexorablement jusqu’à cet abîme, moment extatique, de la transition vers le troisième mouvement, dont le pianiste semble maîtriser le caractère inexplicable.

La septième
de Beethoven a permis de mieux saisir les qualités du chef. Après un premier mouvement grandiose, et un deuxième extrêmement juste, aux sonorités parfaites, le chef a choisi de prendre un tempo particulièrement rapide pour les deux derniers. Une telle sensation de danger n’est d’ailleurs pas étrangère à l’oeuvre, et demeure possible avec de tels musiciens ; mais le motif principal de double croches des premiers violons au quatrième mouvement est devenu ainsi inaudible, l’élan semblant emporter tout sur son passage.

Vivement applaudis, l’orchestre et le chef ont donné en bis l’ouverture des Noces de Figaro pour le plus grand plaisir de l’assitance.

Marie Torrès

 

 

Ludwig van Beethoven

Tugan Sokhiev, direction

Mahler Chamber Orchestra

Nicholas Angelich, piano

Coriolan, ouverture en ut mineur op.62

Concerto pour pano et orchestre n°5 en mi bémol majeur op.73 ” L’Empereur”

Symphonie n°7 en la majeur op. 92

 

Dimanche 13 février à 20h

 

Théâtre des Champs Élysées

15, avenue Montaigne

75008 Paris

Métro Alma-Marceau

 

www.theatrechampselysees.fr

 

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