Basia Bulat – Heart of my own
A une époque où de nombreux artistes canadiens francophones s’expatrient dans nos contrées hexagonales pour faire siffler les oreilles de nos concitoyens sans vergogne à l’aide d’organes vocaux à la limite du supportable, d’autres préfèrent rester dans le froid polaire pour concocter des trésors de musique folk. A l’image de cette blonde platine, Basia Bulat, jeune artiste de talent.
La folk nord-américaine n’est pas morte
Il est rare de constater que l’art peut primer sur le reste. Et pourtant. Même s’il s’agit là d’un disque relativement linéaire, les idées semblent tout de même émerger et se mêler au simple registre de prédilection de la canadienne, la folk. Go on est ce genre de titre qui monte en puissance au fur et à mesure des secondes, comme pour ouvrir une voie royale au prochain titre (Run) où la chanteuse montre une capacité vocale impressionnante avec ce refrain en escalier.
Tout au long du disque, on peut capter toutes les beautés et les finesses qui resurgissent à la surface tant les compositions sont touchantes (Sugar and spice).
Sur le titre éponyme (Heart of my own), des voix viennent soutenir la rythmique assurée par des violons. Le ukulélé est alors de rigueur sur Sparrow tandis que le piano de The shore fait penser au Life in technicolor deColdplay. Et de conclure sur un If it rains narré de fort belle manière («Could I tell them not to worry if it rains?») , précédé de l’énergique Walk you down.
Avec Heart of my own, la jeune femme démontre que la folk nord-américaine n’est pas morte et ça, c’est une bonne chose.
Olivier Cougot
Heart of my own – Basia Bulat
Sortie album le 26 Janvier 2010 (Rough Trade)
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