Barton Hartshorn : “Cet album est peuplé de personnages qui, comme nous tous, ont besoin d’être écoutés”
Interview de Barton Hartshorn à l’occasion de la sortie de son nouvel album Not what I expected to hope for. L’artiste, à l’univers rock, pop et folk nous fait part de ses inspirations, des difficultés rencontrées et de ses débuts dans la musique.
Depuis quand fais-tu de la musique ?
Je suis chanteur, guitariste, batteur, mais surtout compositeur. J’ai appris à jouer des instruments pour pouvoir composer et enregistrer mes propres chansons, car j’ai trouvé une guitare dans le placard de mes parents quand j’avais 10 ans. Je jouais quelques chansons folk et un ou deux Beatles, mais je me suis considéré musicien quand j’ai rencontré d’autres “obsédés” vers 16 ans. J’ai réalisé que je n’étais pas seul à ne penser qu’à la musique.
Peux-tu définir ton univers musical en trois mots ?
Conte, pop, folk !
As-tu eu des moments de doute durant cette période sanitaire compliquée ?
J’avais tellement de projets en cours (musicaux et littéraires) que je n’ai pas laissé de place au doute. J’ai rempli mes journées de créativité et j’ai attendu. Mon art m’a bien soutenu et protégé pendant cette période.
Peux-tu nous expliquer le titre de l’album ?
Au départ, c’était une phrase que j’avais noté dans mon carnet pour exprimer la différence entre le monde auquel on se prépare, quand on est jeune, et la réalité dans laquelle on se trouve finalement. En particulier, le monde de la musique qui a tellement changé, en décalage par rapport à mes rêves d’adolescent.
Quel morceau de l’album a été le plus long à écrire / composer ?
Beaucoup de morceaux sont passés par plusieurs versions. Mais le plus long serait sans doute If you were coming you’d be here by now, une mélodie qui a attendu six ans avant que je trouve les paroles qui lui correspondent !
Ton album précédent sonnait plus américain. Celui-ci est beaucoup plus british. Comment expliques-tu ce retour à tes origines anglaises ?
En réalité, l’anomalie était l’album précédent. C’était un virage vers l’Americana, mais je n’avais pas l’intention d’en rester là. On peut le considérer comme des petites vacances aux US. Mes influences principales viennent du UK, que ce soit dans la folk ou la pop. En général, je finis toujours par retourner à mes racines.
Quels seraient les cinq disques que tu emporterais sur une île déserte ?
Si je devais partir aujourd’hui ce serait :
- Spoon – Ga Ga Ga Ga Ga
- Josh Rouse – 1972
- Talk Talk – Spirit of Eden
- Tom Waits – Swordfish Trombones
- XTC – Skylarking
Mais la liste serait sans doute différente si je partais dans six mois !
Pourquoi devrions-nous acheter et écouter ton album ?
Je pourrais vous parler de la richesse mélodique des chansons et de la passion avec laquelle l’album a été conçu, arrangé et enregistré par les musiciens d’un rare talent qui m’accompagnent. Mais la raison principale est peut-être que cet album est rempli d’histoires et peuplé de personnages qui, comme nous tous, ont besoin d’être écoutés.
Propos recueillis par Juliette Labati
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