Avec Iolanta et Casse-Noisette, un vent de Russie romantique souffle sur le Palais Garnier
Iolanta/Casse-Noisette De Piotr Ilyitch Tchaikovski Mise en scène, adaptation et décors de Dmitri Tcherniakov Chorégraphie de Sidi Larbi Cherkaoui, Edouard Lock et Arthur Pita Avec Alexander Tsymbalyuk, Sonya Yoncheva, Arnold Rutkowski, Andrei Jilihovschi, Vito Priante, Roman Shulakov, Gennady Bezzubenkov, Elena Zaremba, Anna Patalong, Paola Gardina Les Etoiles, les premiers danseurs et le Corps de Ballet Les 17, 19, 21, 23, 25, 26, 28 et 30 mars à 19h Le 1er avril à 19h Tarifs : de 10€ à 210€ Réservation en ligne par tél au 08 92 89 90 90 (0,34E mn) Durée : 4h05 avec deux entractes Palais Garnier |
L’Opéra de Paris poursuit sa créativité plurielle en proposant au metteur en scène russe Dmitri Tcherniakov de monter à la suite l’opéra en un acte Iolanta et le ballet festif Casse-Noisette dans la même soirée et avec trois chorégraphes différents. Un spectacle en forme de poupées russes qui s’emboitent dans la plus pure tradition du romantisme russe, avec la soprano Sonya Yoncheva bouleversante. Un conte à faire pleurer La langue russe est une musique Un Casse-Noisette en miroir de Iolanta Une forêt qui s’ouvre sur un rêve Marie seule et perdue dans une forêt d’ombres, d’arbres géants et de clones de son fiancé, qu’elle recherche désespérément (vidéos d’Andrey Zelenin et chorégraphie de Lock), échouée dans une clairière au milieu des jouets de sa chambre qui l’entourent comme des robots géants et monstrueux, alors que des doubles d’elle même tournoient autour d’eux, le personnage ne cesse de traverser des épreuves qui la confrontent à des mirages à la recherche de son amour. C’est sans doute la partie la plus faible du spectacle qui progresse vers un dénuement toujours plus saisissant. Alors que nous retrouvons tous les personnages de l’anniversaire, les deux amants se rencontrent dans un final épuré chorégraphié par Cherkaoui : tout cela n’était finalement que le songe d’une jeune fille. Et nous, captifs spectateurs de ce rêve, nous y avons assisté avec des yeux émerveillés d’enfant. Hélène Kuttner [ Crédit Photos : © Agathe Poupeney-Opéra national de Paris] |
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