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Avana, un groupe de rock alternatif qui nous réserve de belles surprises

Elise Marchal 3 août 2020
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© Léonard Damême

Rencontre avec Al Rasheed, Lord Simon, Don Rafael, et Sir Thomas,  membres du groupe émergent bordelais Avana.

Quelques mots sur l’origine du groupe, son nom et le rôle de chacun ?

C’est l’histoire de trois potes de lycée qui jouent du punk rock californien ensemble et qui arrêtent à cause de la vie professionnelle et de la distance. Un jour ils se lancent le défi de monter un projet sérieux et recrutent Tom à la batterie, la pièce manquante.
Pourquoi Avana ? Nous sommes bordelais, le vin est religion, donc nous avons choisi le nom d’un cépage italien…
Al Rasheed c’est le frontman de référence, ancien batteur il assure le show. Lord Simon c’est le riff dealer du groupe, celui qui amène les ambiances guitares qui deviendront plus tard des compositions. Sir Thomas vient y poser ses idées de structure, sa batterie et sa touche d’originalité. C’est aussi le plus expérimenté. Don Rafael c’est le médiateur du groupe, celui qui harmonise tout cet esprit de création.
Dans les faits, nous n’avons pas vraiment de rôles déterminés, chacun donne son avis ou son ressenti sur la créativité de chacun, on essaye plein de choses ; c’est vraiment un travail d’équipe, on cherche tous à servir la musique c’est pour ça que toutes nos chansons sont signés des quatre membres.

Vos posts Instagram nous apprennent beaucoup sur les goûts musicaux de chaque membre du groupe : Led Zeppelin, Red Hot Chili Peppers, Sum 41, Foo fighters… votre rock est-il une synthèse musicale de vos influences communes ?

Il s’agit plus d’inspirations que des influences. On ne pompe pas sur eux, ils nous inspirent beaucoup dans notre mode de vie et notre façon de penser et ça se ressent dans nos musiques.
De plus, nous sommes très ouverts musicalement. Quand nous composons ou créons une atmosphère ou un titre, on ne pense pas aux groupes que nous affectionnons. Nous avons chacun nos propres inspirations et nos créations sont spontanées. On recherche l’alchimie musicale, le ressenti.

Après seulement un an d’existence vous sortez The Social Distancing, votre 1er EP fait maison. Peut-on en savoir plus ? Êtes-vous à l’origine de la composition et de la production ?

Notre univers est éruptif et alternatif. Nous sommes là pour que nos compositions restent dans la tête des auditeurs et fassent bouger les têtes. On a des chansons plutôt rock blues à l’ancienne, des chansons plutôt sombres et des chansons plutôt dansantes. C’est comme ça qu’on divise notre set de scène. Nous sommes attachés aux émotions transmises, nous souhaitons partager ça avec le public, les faire danser, rire, secouer la tête, oublier tout les tracas de la vie un petit moment.
L’EP The Social Distancing (à retrouver ici) est une œuvre que nous avons enregistré à distance durant le confinement. Ce sont quelques-unes des créations que nous avions en stock, on a passé beaucoup de temps à composer et créer et nous voulions vraiment partager et rester actifs malgré la crise sanitaire. La musique c’est la vie.

J’ai remarqué que vous êtes diffusés par Bandcamp, comment en êtes-vous arrivé là ? Pourquoi avoir choisi ce moyen de diffusion ?

Bandcamp c’est un des meilleurs canaux pour se faire connaître dans le rock. En plus, tous les vendredis, 100% des ventes sont reversés aux artistes ou à des assos.
Bien sûr, nous sommes aussi sur les grandes plateformes de streaming comme Spotify, Deezer et Apple Music pour des raisons d’accessibilité, mais Bandcamp reste la plateforme de niche pour les rock lovers.

Peut-on s’attendre à vous voir au festival Climax ?

On devait participer au tremplin du Climax, pour lequel nous avons été sélectionnés parmi 200 candidats, mais malheureusement la crise sanitaire ne l’a pas permis. Pour l’instant nous avons validé un concert le 3 octobre au Coyote à Auros. C’est un bar renommé de bikers et on se languit déjà de jouer là bas.

Qu’est-ce qui compte pour vous en tant qu’artistes et quel est votre principal objectif musical ?

Se faire plaisir et créér avant tout. Nous sommes des créateurs, on ne passe pas une répète sans créer un morceau alors qu’on avait décidé de ne pas le faire. Les objectifs plus lointains et concrets on ne se les impose pas pour le moment mais on y pense.
Aujourd’hui nous aimerions sortir notre album ; nous avons beaucoup de chansons non enregistrées dont nous sommes fiers et on serait ravis de les partager.

© Léonard Damême

Pensez-vous que l’industrie musicale doive se renouveler afin d’être plus responsable ?

Pour moi (Raph), il y a une législation trop compliquée pour les artistes ; elle n’est ni solidaire ni responsable et elle empiète sur l’industrie musicale. On pense souvent à essayer de se développer ailleurs, dans les pays où le rêve d’artiste est davantage possible, mais nous ne sommes pas naïfs pour autant.

Comment vivez-vous la scène et quelle relation entretenez-vous avec votre public ?

La scène c’est la finalité de notre travail, bien plus que la sortie d’un EP ou d’un album.
On se donne à fond pour le public tout en gardant en tête qu’on doit être le plus professionnel possible. Le public est très réceptif en général et capte tout seul les moments où il faut chanter avec nous pour nous donner de la force et du punch.
En gros, c’est notre moment préféré, on est énergiques et heureux de jouer ensemble, mais c’est aussi du stress ; notre projet est jeune, on se demande toujours si ça va plaire au public.

Pour finir, avez-vous un message à faire passer ?

Rock is not dead !

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Propos recueillis par Elise Marchal 

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