Arat Kilo fait danser le MaMA festival
Si vous aimez danser, Arat Kilo est le groupe qu’il vous faut.
Avis aux amateurs de rythmes chaloupés, d’ambiances africaines et de mélodies cuivrées. Cette joyeuse bande parisienne se compose de six amoureux du jazz : Michel Havard, Fabien Girard, Samuel Hirsch, Gerard Bonnegrace, Aristide Gonçalves et Florent Berteau. Depuis le 18 mars 2018, date de sortie de leur dernier album Vision of Selam, le groupe, accompagné de la chanteuse malienne Mamami Keita et du rappeur américain Mike Ladd, fait le tour des salles de France. Et c’est un franc succès.
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Un Ethio-Jazz moderne
L’Ethio-Jazz, savant mélange entre jazz, soul / funk et musique traditionnelle éthiopienne à été créé dans les années 1960 par les jazz bands des grands hôtels d’Addis-Abeba. Autour de grands noms comme Mulatu Astatke et Mahmou Mohammed, une multitude de groupes gravite et compose des morceaux aux sonorités novatrices et dansantes.
Le genre connaît un deuxième essor dans les années 1990, grâce à plusieurs rééditions européennes, ainsi qu’une apparition remarquée de Mulatu Astatke sur la BO du film Broken Flowers de Jim Jarmusch. Cousin germain de l’Afrobeat de Fela Kuti, il participe au rayonnement des musiques africaines à travers le monde.
Depuis 2009 et son premier album éponyme Arat Kilo, le groupe ne cesse de réinventer le genre en le confrontant aux sonorités actuelles. Toujours bien entouré, ses membres ont su trouver les artistes permettant de mettre en valeur leur musique : Rokia Traoré, Nardos Tesfaw, Rocé et plus recemment Mike Ladd.
Avec ce dernier album et l’inclusion de sonorités urbaines, Arat Kilo tente un parie fou et le réalise avec brio. En effet, le collectif parvient à produire un son actuel tout en rendant hommage aux racines de l’éthio-jazz.
Un concert sensation au MaMA festival
Le 17 novembre, Arat Kilo prenait d’assaut le Bus Palladium, lieu mythique de la scène musicale parisienne. Dès les premières notes de basses syncopées, le public, bien que composé majoritairement de professionnels de la musique, est littéralement entré en communion avec le groupe.
Prouesses vocales et lyrics endiablées se mélangeaient parfaitement avec des sonorités africaines dansantes. Le groove était précis, les notes justes et les solos de qualité. Après une heure et demie et un rappel exceptionnel, personne ne souhaitait arrêter ce moment magique. Les spectateurs ont fini par quitter la salle… en chantant. Un moment unique !
Luca Juilliard
Vendredi 9 décembre – Maison de la Poésie – Paris
Samedi 12 janvier – La cave Argenteuil – Franconville
Samedi 19 janvier – Centre culturel Paul Bailliart – Massy
Vendredi 25 janvier – Espace Django -Strasbourg
Samedi 25 mai – Theatre du Vesinet – Paris
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