Amaury Faye Trio : Live In Brussels
Au Jazz Café Montparnasse, le Amaury Faye Trio vient de dévoiler son dernier album, enregistré suite à sa victoire du Tremplin Rézzo Focal Jazz à Vienne.
Le Amaury Faye Trio, avec Amaury Faye au piano, Louis Navarro à la contrebasse et Théo Lanau à la batterie, enchaîne en effet succès sur succès dans les compétitions : Biberacher Jazzpreis (2016, Allemagne), Lauréat RéZZo FOCAL Jazz à Vienne (2016, France), Lauréat Tremplin Jazz en Ville – Vannes (2016, France), Tremplin Jazz d’Avignon – Meilleur Instrumentiste (2016, France).
Historique de la formation
Ayant commencé le piano à 7 ans, Amaury Faye s’est d’abord passionné pour le ragtime. Pendant le festival de jazz de Marciac, Amaury Faye a eu l’occasion d’entendre le Esbjörn Svensson Trio (E.S.T.), un trio suédois de jazz. Ce fut le moment de révélation ! Amaury travaille encore et encore, va à Berklee et en 2015 il est le Berklee Jazz Performance Award – Meilleur pianiste (USA).
Le trio – piano, basse, batterie – actuel se forme alors et c’est une révélation dans le monde du jazz en Europe ! Le Amaury Faye Trio enregistre un premier album en avril 2017, Clearway, puis Live In Brussels en 2018.
Un trio différent
Dans le jazz, le trio piano-basse-batterie est très répandu. Pourtant ce trio-ci sort du lot. Quel est donc le détail qui fait la différence ? Voici la réponse du pianiste : « Le jazz, c’est comme tout, c’est la répétition, la pratique régulière, les jam sessions. Une fois que je me suis familiarisé avec cette part de la musique jazz, je cherche à y apporter ma personnalité : de la spontanéité, du frais. Parce que c’est une musique d’improvisation, le jazz est en grande partie une période de test. Une fois les tests terminés et le réseau créé, on peut partager son apport à la musique ».
Le sens du partage est essentiel. Un soir à Grenoble, explique Amaury, une personne était très enjouée par le concert et à chaque fin de solo, le spectateur était extrêmement expressif. Ce dernier donnait l’impression de surjouer. Mais au fur et à mesure que le concert avançait, il était de plus en plus présent avec eux et cela poussait le trio à faire mieux, plus inspiré, plus recherché, mais toujours avec de la spontanéité.
Lors du concert et à l’écoute du nouvel album, on est séduit par la volupté, la légèreté, une certaine finesse, malgré le gras de la contrebasse et la présence de la batterie. Dans le morceau Yosemite, la contrebasse adopte pendant quelques secondes le mode de jeu avec archet, mais au retour du pizzicato, la batterie entre et l’alchimie opère incontestablement.
L’album est disponible depuis quelques semaines et d’autres concerts sont planifiés : le 22 décembre 2018 à Jazz sur le Vif – Studio 104 – Radio France, et le 16 février 2019 à Jazz Station (Bruxelles).
Louise Hodé
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