Air s’évade à Lille – Palais des Beaux-Arts
Air s’évade à Lille Jusqu’au 24 août 2014 Tarifs : de gratuit à 6,50 €. Tél. : 03 20 06 78 00 Palais des Beaux-Arts |
Jusqu’au 24 août 2014
Le Palais des Beaux-Arts de la capitale du Nord a donné carte blanche au groupe électro pop pour le réinventer et le sonoriser. Ce programme événementiel est proposé jusqu’au 24 août. Explications du dispositif avec Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin, les deux musiciens de Air. Depuis sa création en 1995, le groupe Air multiplie les projets parallèles en marge de ses albums de pop électronique étiquetés French Touch : des musiques de films et de documentaires (The Virgin Suicides, Quartier lointain, Corman’s World, Le Voyage dans la Lune), un disque avec l’écrivain contemporain italien Alessandro Baricco. « Depuis une dizaine d’années, nous collaborons aussi avec des artistes contemporains », raconte Nicolas Godin. « Cela se fait très discrètement. Alors nous sommes très heureux de réaliser aujourd’hui un projet visible, avec un musée ! » Bruno Girveau, le directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille, lance un nouveau rendez-vous baptisé Open Museum avec un artiste invité chaque année qui investit le musée et le réinvente. Pour cette première édition, il s’est tourné vers le groupe Air. Pendant six mois, Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin sont venus régulièrement au Palais des Beaux-Arts de Lille, pour visiter, réfléchir et imaginer un programme qui a pris forme au fur et à mesure. « Tout était possible. Il n’y avait que des contraintes acoustiques, techniques et financières », sourit Jean-Benoît Dunckel. Réverbération naturelle Naturellement, les deux musiciens ont eu envie de s’approprier l’espace de manière sonore et ils ont décidé de travailler sur l’Atrium au rez-de-chaussée. « Cet espace très grand et très lumineux était parfait », explique Jean-Benoît Dunckel. « Nous voulions que l’esprit de Air flotte dans les airs, en utilisant la réverbération naturelle de la salle. » Air a alors imaginé un dispositif sonore en multidiffusion avec huit enceintes et composé spécialement cinq morceaux, soit 1h20 de musique inédite. « Ce sont des instrumentaux aux mélodies éthérées avec beaucoup de nappes synthétiques. Ils sont encore plus planants que ce que nous produisons d’habitude ! Il y a des morceaux assez ambient, doux comme des caresses, et des morceaux arty, un peu sombres, mais pas agressifs. De toute façon, la musique de Air n’est jamais agressive. Dedans, il y a toujours de l’amour ! » Dans les galeries de peinture du premier étage du Palais, des enceintes directionnelles diffusent également la musique de l’Atrium, juste devant cinq tableaux choisis par le groupe. Des œuvres de Luca Penni, Veronese ou Anthonie de Lorme. « Ces œuvres sont souvent liées au ciel ou à Jésus, dont nous avons voulu, avec la musique, accentuer la spiritualité. », précise Jean-Benoît Dunckel. Au sous-sol enfin, les deux musiciens de Air montrent donc les œuvres sur lesquelles ils ont travaillé durant la dernière décennie : une sculpture sonore de Linda Bujoli, une installation de Yi Zhou ou encore un miroir froissé de Mathias Kiss. « Ce miroir est installé dans notre studio d’enregistrement à Paris », confie Nicolas Godin. « Nous avons réalisé une musique, un sound design d’une dizaine d’heures, qui sera diffusé avec la présentation de cette pièce expérimentale. C’est génial de pouvoir enfin montrer tous les travaux que nous avons réalisés avec ces artistes ! » [Visuel : Portrait Air © Linda Bujoli, atrium Palais des Beaux-Arts © Charles Delcourt, Mathias Kiss, Mercure © Jonathan Barbot] |
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