À la rencontre de Luna Silva : Prix du Jury d’ICART Sessions 2021
Lundi 8 mars avait lieu la finale d’ICART Sessions, tremplin des artistes émergents qui vise à promouvoir la diversité musicale et culturelle. Un projet porté par les étudiants du MBA Ingénierie culturelle et Management de l’ICART, école de référence des métiers de la culture et du marché de l’art. Nous sommes allés à la rencontre de Luna Silva, gagnante du Prix du Jury.
Pour commencer, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je suis Luna Silva. J’écris et je compose des chansons que je joue et je chante accompagnée de musiciens.
Quelle est votre formation musicale, qu’est-ce qui vous a poussé à faire de la musique ?
J’ai grandi dans le monde du spectacle et mes parents écoutaient beaucoup de musique du monde entier. C’est là qu’à commencer ma formation musicale. Par la suite j’ai fait du piano, du chant jazz, des percussions, du ukulele, du cavaquinho et de la contrebasse. Je considère que mes voyages m’ont beaucoup formés aussi. Ce qui me plaît le plus c’est de composer. De cette façon, je suis constamment à la recherche de matière d’inspiration: une technique vocale, un instrument, un groove. Apprendre plusieurs instruments me permet de mieux imaginer les ensembles.
Ce sont les gens qui m’ont poussés à faire la musique. Vers mes 11 ans j’ai compris que quand je chantais ça faisait du bien aux autres, c’est pour ça que j’ai continué. Quand j’ai commencé des projets musicaux, les gens venaient me voir pour me dire qu’ils avaient été touchés, c’est cela qui me pousse à continuer. Je ne saurai pas expliquer pourquoi mais apparemment c’est ma place.
On entend dans la musique que vous avez baigné dans différentes cultures. Qu’est-ce qui vous inspire, quelles sont vos influences ?
Quelle superbe question !
Ce qui m’inspire ? Un regard dans le métro, une tristesse d’un ami, un tapis d’Ouzbékistan. C’est simple, j’écris ce qui est devant moi.
Ce qui va influencer ma musique ça va être des musiques du monde entier. J’écoute beaucoup de musique d’archives, des enregistrements de vieilles grand-mères écossaises, des chants d’enfants Kam en Chine du Sud ou des percussionnistes malgaches. Les polyrythmies et les grooves me touchent particulièrement donc en ce moment j’écoute le nouvel album de Danyel Waro et puis la voix de Granmoun Bébé. Pour le visuel je trouve Lido Pimienta très puissante. Ella Fitzgerald sera toujours une maison pour moi, un endroit familier. Et pour m’apaiser en ce moment j’écoute The Breath.
Que souhaitez-vous transmettre à travers votre musique ?
De la magie. Un effet qui semble surnaturel, irrationnel, par sa force, l’intensité du sentiment, du plaisir et de la satisfaction qu’il procure.
Vous avez remporté le Prix ICART Session. Que ressentez-vous et qu’attendez-vous de ce tremplin ?
C’est étrange, ça m’a un peu bousculée, je ne pensais pas que ça allait autant m’affecter mais je me suis retrouvée sans voix. J’ai l’habitude que l’on me ferme des portes ou qu’on ne me laisse pas entrer, et non pas que l’on me dise: “Entre tu es la bienvenue !”. C’est un beau soutien. Nous avons beaucoup de projets avec le deuxième album qui approche et nous sommes à la recherche de partenaires donc on espère faire de belles rencontres par la suite.
Avez-vous d’ores et déjà des projets pour la suite ?
Oui ! Nous répétons le deuxième album avec mes musiciens Les Wonders pour une sortie prévue en mars 2022, (enregistrement juin 2021). Il sera plus dansant, plus actuel et avec de beaux petits bijoux. Nous sommes en partenariat avec La Ferme du Buisson avec qui je crée un spectacle pour une chorale de 300 enfants et un autre projet encore secret. J’ai aussi un trio polyphonique de chants du monde qui s’appelle Trio Samaïa, nous venons également d’enregistrer le deuxième album. Et puis il y a tous les clips en création, du merch fait maison, je ne suis jamais à court de projets !
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