3e Scène : l’Opéra investit la Gaîté lyrique en décembre !
Du 8 au 10 décembre 2017, la 3e Scène de l’Opéra national de Paris investit la Gaîté lyrique pour trois jours de festival autour de la danse et de la musique. Cinéastes, plasticiens, chanteurs, illustrateurs, écrivains concentrent leurs talents pour composer une nouvelle édition dans la plus numérique des salles de spectacles.
L’opéra vu par des artistes
L’innovation de la 3e Scène tient dans ce foisonnement d’artistes de tous bords invités à exprimer leur vision de l’opéra et de la danse. Chacun apporte sa subjectivité dans une vingtaine de films courts déjà disponibles sur la plateforme, entièrement gratuite, mise en place par l’Opéra national de Paris.
Ainsi, l’acteur et réalisateur français Mathieu Amalric filme le travail de la voix chez la soprano canadienne Barbara Hannigan, en concentrant sa caméra sur l’influence de la poitrine et du ventre. Ce sont aussi des chanteurs (Abd Al Malik, et sa création musicale et vidéo à 360°), des plasticiens (Julien Prévieux, Prix Marcel Duchamp 2014), ou des écrivains (Bret Easton Ellis) qui sont programmés dans ce festival.
L’apport de ces artistes pour attirer tous les publics vers l’opéra saute aux yeux, par exemple dans le court-métrage hyperactif de Bret Easton Ellis, Figaro. Les quatre minutes du film relatent l’itinéraire nocturne et alcoolisé d’un chanteur d’opéra qui retrouve sa voix grâce à la débauche. Le ton de l’écrivain américain bouscule l’image de l’audition figée et stressante en lui conférant un comique et une violence bienvenus.
Un parcours unique entre le spectacle vivant et le numérique
La 3e Scène réserve également son lot de performances dans les différents espaces de la Gaîté lyrique. Au programme, un concert d’Abd Al Malik dans la Grande salle, un débat sur le thème des stratégies de communication dans le milieu du spectacle vivant débat dans l’auditorium, et la danse avec une performance de Battle Krump (danse des ghettos de Los Angeles). C’est Mathieu Orléan qui assure la scénographie.
Le chant, la danse, l’opéra, et même l’architecture (avec Sébastien Laudenbach et son Vibrato) sont donc mis à l’honneur sur la plateforme en ligne, ou directement sur place, dans le cadre du festival. Tous redonnent un nouveau souffle sur un genre (l’opéra), dont le public peine à se renouveler. Et ces belles propositions devraient plaire à toutes les générations.
Frédéric Ménard
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