21 ans, manageur, toi aussi tu peux le faire !
Titouan Garnier aka @gaamb sur instagram, nous fait découvrir le management d’artistes influents avec plus de 15 000 streams par mois. Alors, viens découvrir dans cet article les coulisses d’un métier primordial dans l’industrie de la musique.
Qu’est-ce que tu fais en ce moment, quelle est ta place dans l’industrie de la musique ?
Alors en ce moment, je fonde un label de management et production artistique sur Genève et je manage plusieurs artistes à savoir Empty7, NM, ID et leur collectif nommé la 121. Nous avons d’ailleurs sorti le 13 mars le dernier l’album de Empty7, Vision.
Quel est ton parcours dans la musique en tant que manager ?
Mon parcours dans la musique est assez particulier. J’ai commencé en tant que photographe principalement dans des concerts mais aussi pour réaliser des pochettes de projets, etc… Cela m’a permis d’être en contact avec des rappeurs et de me développer un réseau intéressant. J’ai par la suite fait la rencontre d’Empty7 après avoir échangé sur les réseaux et on a décidé ensuite de partir sur une relation de managing.
Quel est ton rôle exact avec l’artiste ?
Mon rôle en tant que manager est très diversifié. Il faut faire preuve d’une grande polyvalence puisque ce rôle implique de devoir encadrer l’artiste sur les sorties de projets et l’aider à se développer en lui trouvant des contrats, des dates et des partenariats. J’ai également une présence sur le publishing, la communication, l’identité visuelle et même musicale. L’artiste reste son propre chef mais m’écoute puisque les conseils que je vais fournir sont purement donnés pour développer sa carrière. J’ai donc un rôle qui comprend beaucoup de responsabilités et de travail mais qui nécessite surtout beaucoup de polyvalence.
Combien d’artistes manages-tu ?
Je manage actuellement 3 artistes (interprètes) et 1 collectif mais suite à la création du label, j’ai un regard sur beaucoup plus d’artistes, que ce soit les photographes, les vidéastes, les beatsmakers, les ingés sons…
Qu’est-ce qui t’intéresse dans le managing d’artistes ?
Ce qui m’intéresse dans le managing d’artistes est premièrement la vision sur le long terme et son accompagnement.
On peut sentir, sur la carrière d’un artiste, la présence d’un manager si ce dernier est bon. De plus, il faut être polyvalent, motivé, disponible, ingénieux pour se débrouiller. J’ai donc besoin de me dépasser et dans ce milieu, se dépasser rime souvent avec beaucoup de fierté après.
Quelles difficultés as-tu rencontrées en tant que manager ?
Les difficultés que j’ai pu rencontrer pour l’instant (car je ne fais pas ça depuis longtemps) sont diverses. Il y a les défis d’organisation, de deadlines, de résultats et d’entretiens de la relation artiste/manager. Pour l’instant tout se passe bien mais c’est aussi en grande partie grâce à la maturité des artistes qui savent quand différencier relation professionnelle et relation personnelle.
Le plus gros défi et problème actuellement c’est la situation due au COVID-19 qui a bouleversé beaucoup de choses.
Quels conseils pourrais-tu donner à un débutant ?
Les conseils que je pourrais donner à un débutant sont simples. Se donner à fond, respecter ses valeurs (car elles sont primordiales à mes yeux), créer des relations durables et de qualité, tailler son chemin sans se soucier du regard des autres.
Être manager t’oblige à être très polyvalent, tu réalises, tu produis, tu as fait la pochette de Empty7. Est-ce que ce ne serait pas la meilleure école au final ?
Être manager peut très clairement s’apparenter à la meilleure des écoles. Après, si je fais autant pour mes artistes c’est aussi parce que j’ai la chance de pouvoir les aider dans l’aspect visuel (cover de VISION, cover d’anesthésie, cover de 21h30, clip d’anesthésie et jardin d’Eden…) et c’est parce que j’étais photographe avant. Mais je pense que pour parler d’école, il faudrait voir plus large et parler du milieu musical. Car c’est un domaine où il faut apprendre sur le tas et se débrouiller très souvent seul malgré une grosse concurrence.
5 mots pour faire ta promo :
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Pour finir, réponds à ces questions avec un son !
Une musique qui représente mes origines :
J’allume – Josman
Un son de mon enfance/adolescence :
Champs de vision – TSR crew
Mon film préféré en un son :
La bande son d’interstellar
Un son qui représente ma vie sociale :
Don’t love me – Majilla
Une chanson pour faire l’amour :
Absurd – Anfa rose
Une chanson que tu n’assumes pas :
STFU – Scarlxrd
Si elle n’existait pas, il faut l’inventer :
Merci à Titouan pour cet échange.
Propos recueillis par Titou Granier
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