Garbage – Tapis rouge à l’Olympia !
Un jukebox idéal
Si les années ont passé, le groupe du Wisconsin n’a pas changé et s’est même bonifié en terme de live. Ici, pas de décor démesuré, une technique minimale (pas d’enceintes sur scène) limitée à des retours directs dans les oreilles, mais un jeu de scène millimétré et un son toujours aussi insoutenable de puissance.
Dès l’ouverture, Garbage sort le grand jeu avec les mastodontes Supervixen et Temptation Waits pour trente premières minutes jouissives aux allures de jukebox idéal (Queer, Stupid Girl), ponctuées d’une première standing ovation.
Malgré les ans affichés au compteur, Shirley Manson a gardé son physique d’ado post-punk qui faisait d’elle la star idéale et sexy à la fin des années 90. Cantonnée à son rôle d’arme fatale, elle se montre capable de tenir à elle seule une scène où les indéboulonnables poseurs d’effets Duke Erikson et Steve Marker se répondent à coups de rythmiques interposés. Vocalement, l’Ecossaise fait des prouesses sur Shut Your Mouth en improvisant le ton des couplets aussi bien qu’elle hausse la fréquence du refrain de The World Is Not Enough. Côté glamour, ses poses sont un régal et une aubaine pour les photographes amassés dans le crash-barrière. Légèrement excentré, c’est toujours derrière une vitre en Plexiglas montée sur la grosse caisse que le légendaire métronome Butch Vig dirige les opérations aux côtés d’un cinquième élément (à la basse) élevé à l’école métal.
Gênée par une seconde standing ovation partie de l’étage supérieur de l’Olympia après #1 Crush (I would die for you), Shirley Manson se fend d’un timide « vous êtes fous! » avant d’entamer le délicieux Cherry Lips issu de Beautiful Garbage. Entre anciens (Milk, Only Happy When It Rains) et nouveaux titres (Blood For Poppies, Man On A Wire), Garbage continue la démonstration en indiquant le chemin de croix à la concurrence, et de conclure ce premier acte par une version sauvage de Push It.
A l’heure du rappel et des traditionnelles présentations, le char d’assaut repart au combat pour une version sur-vitaminée d’Automatic Systematic Habit et un finish symbolique (Vow). A la sortie, aucun doute. Le tapis rouge du hall de l’Olympia ne pouvait être installé que pour Garbage.
Set list : Supervixen/ Temptation Waits/ Shut Your Mouth/ Queer/ Metal Heart/ Stupid Girl/ Why Do You Love Me/ The World Is Not Enough/ #1 Crush/ Cherry Lips (Go Baby Go!)/ Blood For Poppies/ Battle In Me/ Milk/ Man On a Wire/ I Think I’m Paranoid/ Bad Boyfriend/ Only Happy When It Rains/ Push It Rappel: Automatic Systematic Habit/ The Trick is To Keep Breathing/ Vow
Olivier Cougot
A découvrir sur Artistik Rezo :
– Garbage au Main Square Festival 2012 (vendredi 29 juin)
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