Sorties ciné – 23 janvier 2013
Il lui aura fallu attendre la cinquantaine bien tassée et son huitième film pour connaître la consécration. Kathryn Bigelow, ex madame James Cameron à la ville, quatre ans après son multi récompensé Démineurs est de retour avec Zero Dark Thirty, film d’action musclé sur la traque de Laden. Deux heures trente de vrai cinéma où fiction et histoire vont faire bon métrage. Avec Edgar Ramírez, le « Carlos » d’Assayas dans la distribution ainsi que le Français Alexandre Desplat pour la musique.
Face à cette production en tous points virile et musclée, le retour sur les écrans de l’ex gouverneur de Californie prête à sourire. Dans le rôle du bon justicier, du Dernier rempart comme le dit le titre français, Schwarzie sera-t-il crédible comme à l’époque du « M’as-tu vu avec mes beaux biceps » ? Le savoir-faire indéniable du cinéaste Kim Jee-woon laisse la porte ouverte à une bonne surprise. Avec un budget de 50 millions de dollars, ça vaudrait mieux pour lui…
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Une flopée de films français débarque sur les écrans ce 23 janvier. Premier long métrage d’Edouard Deluc, Mariage à Mendoza embarque Nicolas Duvauchelle et Benjamin Biolay en Argentine pour les noces d’un cousin. Les deux frangins qu’ils incarnent vont profiter de cette pérégrination pour se redécouvrir.
Quatrième film de Léa Fazer et peut-être le meilleur (ou le moins mauvais ? – pas bien difficile), Cookie met aux prises une jeune femme (Alice Taglioni) dont l’employée de maison chinoise est partie sans crier gare et le fils de cette dernière qui ne parle pas un mot de français.
Salamandre d’Or du meilleur film au Festival de Sarlat en 2012, Max de Stéphanie Murat réunit Mathilde Seigner, Joey Starr et de prestigieux seconds rôles (Jean-Pierre Marielle, Sylvie Testud entre autres) et raconte l’histoire d’une gamine de 8 ans qui offre une pute à son père pour Noël car elle a la ferme impression qu’il s’ennuie.
Cinq ans après Deux vies plus une, Idit Cebula retrouve l’excellente Emmanuelle Devos dans une comédie qui nous emmène Rue Mandar. C’est là qu’ont lieu des obsèques auxquelles assistent deux sœurs et un frère (Kiberlain, Devos, Berry) qui n’arrivent pas à se parler. De solides seconds rôles ici aussi avec Jackie Berroyer, Lionel Abelanski et surtout Micheline Presle pour un film rappelant étrangement celui de sa fille Tonie Marshall dans lequel elle jouait, Enfants de salaud. Espérons que cette Rue Mandar en aura la même jubilatoire impertinence…
Too Much Love Will Kill You, descente aux enfers d’une jeune Russe quittant Paris pour Beyrouth réalisée par Christophe Karabache semble en bonne place pour décrocher le prix du film le plus glauque de la semaine. Chaos, sexe et violence sont au programme de ce long métrage interdit aux moins de 16 ans.
Gérard Mordillat (Vive la Sociale) is back ! Il adapte pour l’écran une pièce de théâtre à succès et convie à son Grand retournement Jacques Weber, François Morel, Edouard Baer, Christine Murillo entre autres. Cette fine fleur du théâtre français va nous faire vivre une histoire de banque au bord de la faillite et que vient sauver l’Etat au détriment de ces quidams qu’on appelle les contribuables. Le tout, au rythme fougueux de l’alexandrin classique…
Le fric, le sexe et le pouvoir sont au cœur de L’Ivresse de l’argent, du Sud-Coréen Im Sang-soo (The Housemaid). Ce film qui a fait forte impression à Cannes, même s’il en est reparti bredouille, met en opposition un secrétaire et la riche et douteuse industrielle qui l’emploie.
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Ashley Cahill a écrit, mis en scène, monté et interprété son premier long métrage, Malcolm dont le titre n’est pas une référence au célèbre leader noir américain immortalisé au cinéma par Denzel Washington mais au personnage d’Orange mécanique de Kubrick. Sur le ton de la comédie policière, l’homme orchestre évoque la passion d’un intellectuel pour la cité qui ne dort jamais, le cinéma et le crime de masse. Vaste programme !
Film muet et en noir et blanc, Blancanieves de Pablo Berger nous arrive d’Espagne et réunit Maribel Verdú et Daniel Gimenez-Cacho que l’on avait déjà vus ensemble dans l’excellent « La Zona » en 2008. Hommage au cinéma muet des années 20 et variation de l’immortelle histoire de Blanche-Neige décidément très en vogue ces derniers temps, ce film évoque la rencontre d’une jeune femme brisée par sa belle-mère avec des nains toreros. Entre Grimm et Bizet, l’héroïne s’appelant Carmen…
Encore un premier film, venu d’Argentine celui-là. El Estutiante de Santiago Mitre décrit le parcours d’un étudiant qui, grâce à une prof dont il tombe amoureuse, va laisser aux vestiaires sa panoplie du parfait branleur pour endosser celle du militant puis du leader politique.
La petite comédie indépendante américaine de la semaine a remporté le Prix spécial du jury international au dernier festival du film de Locarno. Somebody Up There Likes Me dresse le portrait d’un homme sur lequel toutes les étapes de l’existence semblent glisser au grand dam de son entourage. C’est le 5ème film de son auteur, Bob Byington.
Les deux reprises de la semaine viennent d’Italie : Django de Sergio Corbucci, film dont s’est très largement inspiré Tarantino pour Django Unchained au point d’offrir un rôle à Franco Nero qui tenait le haut de l’affiche dans ce désormais classique du western spaghetti et Au nom du peuple italien de Dino Risi, comédie de 1971 dans laquelle un juge honnête se bat contre la corruption. Avec deux monstres du cinéma transalpin : Ugo Tognazzi et Vittorio Gasman.
Franck Bortelle
A découvrir sur Artistik Rezo :
– les sorties ciné du 16 janvier 2013 // 30 janvier 2013
– les sorties en janvier 2013
– les films à voir en 2013
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