Sorties ciné – 16 janvier 2013
Près de trois heures en compagnie des vedettes de Django Unchained : les tarantinophiles auront vite fait leur choix ciné cette semaine. Trois ans après Inglourious Basterds, le plus fou des cinéastes cinéphiles revient avec un western forcément très attendu. Son exploitation sur près de 400 salles françaises semble annoncer un carton au box office, d’autant que le casting a de quoi faire saliver : Di Caprio, Foxx, Waltz (récompensé à Cannes pour Inglorious…) et Samuel L. Jackson. Du lourd donc pour ce film qui s’inspire fortement d’une série B des années 60, Django de Sergio Corbucci avec Franco Nero que l’on retrouve d’ailleurs dans cette version.
Autre sortie très attendue cette semaine, le nouveau film de Philippe Legay, Alceste à bicyclette. Après le triomphe mérité de son précédent long, l’auteur des Femmes du 6ème étage retrouve Fabrice Luchini dans le rôle-titre qui est, comme chacun sait, le personnage d’une des plus magistrales pièces de Molière. C’est ce personnage qu’on vient proposer à Luchini, isolé dans sa thébaïde insulaire vendéenne après une carrière de comédien de théâtre qui l’a dégoûté du métier. Lambert Wilson partage l’affiche de cette comédie ainsi que la trop rare Camille Japy.
La Parade arrive à brûle pourpoint sur les écrans en ces périodes de « troubles matrimoniaux ». Ce film balkanique de Srdjan Dragojevic confronte les militants homosexuels de Serbie avec les mercenaires qui vont assurer le service d’ordre de la première gay pride belgradoise. On nage certes en pleine fiction, mais l’audace d’un cinéaste pour un tel sujet mérite le coup d’œil. Et de chapeau !
La comédie stupéfiante de la semaine s’appelle Paulette et nous embarque dans les affres de l’existence d’une quinqua de banlieue qui n’arrive plus à joindre les deux bouts. De joindre à joint, il n’y a qu’un pas qu’elle va allègrement franchir. Et voilà Bernadette Lafont dealeuse dans le rôle-titre avec pour complices Dominique Lavanant, Carmen Maura et Françoise Bertin. Un quatuor de choc mené par Jérôme Enrico, auteur de L’Origine du monde en 2000.
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La banlieue encore avec Pauvre Richard et comme toile de fond le vieux fantasme du gagnant du loto. Richard et Omar sont potes depuis toujours. Le second gagne le gros lot, joue l’anonymat tant est si bien que tout le monde finit par croire que c’est le premier qui a décroché le jackpot. Avec Frédéric « Taxi » Diefenthal.
La grande forme du cinéma argentin n’en finit pas de nous offrir de belles surprises. Auréolé du prix de la critique française au 24ème Rencontres Cinéma d’Amérique Latine de Toulouse (une référence), Ultimo Elvis suit le parcours d’un homme qui à force de se prendre pour le King en oublie tout le reste mais se trouve rattrapé par les circonstances qui lui dictent de redevenir aussi un père.
L’homme qui viendra nous arrive d’Italie et relate le pire massacre perpétré dans le pays par les nazis. Le metteur en scène Giorgio Diritti, sans jamais miser sur le spectaculaire ni le misérabilisme, livre un film fort, poignant et très naturaliste qui s’avère aussi un formidable hommage à son peuple et à toutes les victimes de la barbarie nazie. Un propos aussi italien qu’universel. Avec une gamine de 8 ans dont on espère revoir très vite la fascinante bouille sur nos écrans.
Mundane History, film thaïlandais, débarque également sur les écrans ce 16 janvier. Il y est question d’un homme totalement immobilisé et muet suite à un accident et qui, grâce à un infirmier qui vient s’occuper de lui régulièrement, retrouve goût à la vie. Pas d’une folle gaîté assurément, mais un sujet fort qui rappelle un peu « Johnny got his gun ». En aura-t-il la même puissance évocatrice ?
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Amos Gitaï, le plus célèbre cinéaste israélien, présente un documentaire très autobiographique où il explore les rapports père/fils. Ca s’appelle Lullaby to My Father. Nous y retrouvons Jeanne Moreau et Hanna Schygulla, deux comédiennes qui ont tourné avec le cinéaste.
Côté reprises, deux films cette semaine. Le Monde de Némo ressort en 3D. Le film original datant de 2003, on ne peut qu’être sceptique sur la pertinence de le voir sous cette forme pour laquelle il n’a pas été tourné. Et enfin, le chef d’œuvre de Raoul Walsh, L’Esclave libre qui réunit Clark Gable, Yvonne de Carlo et Sidney Poitier nous emmène dans l’histoire d’une femme blanche qui découvre qu’elle a du sang noir dans les veines, ce qui, à l’époque de l’esclavage, va causer sa perte. Echec sans appel à sa sortie en 1957, le film est aujourd’hui considéré comme un classique et non plus comme le « Fantôme d’Autant en emporte le Vent », sobriquet qui lui fut alors attribué à cause des quelques similitudes avec l’épopée de Victor Fleming.
Franck Bortelle
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