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Retour à Zombieland : toujours vivants, toujours debout

Lucile Bellan 28 octobre 2019
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En 2009, deux hommes et deux femmes tentaient de survivre dans un monde infesté de zombies, et c’était aussi drôle qu’existentiel. Dix ans après, Jesse Eisenberg et les autres reviennent à Zombieland, et cela s’annonce une nouvelle fois réjouissant.

Pareil, mais en mieux : tel risque fort d’être le bilan de ce Retour à Zombieland qui convoque le même quatuor d’interprètes (Abigail Breslin, Emma Stone, Woody Harrelson et Jesse Eisenberg) et le même tandem de scénaristes (devenu un trio, avec l’arrivée de l’auteur des différents Expendables) que le premier volet, sorti chez nous en 2009. De George A. Romero à Edgar Wright, on pensait avoir tout vu en matière de divertissement à base de zombies : pourtant, en imaginant le monde comme un gigantesque parc d’attractions, le film de Ruben Fleischer (de nouveau aux commandes du numéro 2) créait une ambiance absolument singulière : quelque chose de l’ordre du festif mélancolique.

Car dans ce monde quasi vidé de ses humains, seule une poignée de non-zombies reste debout, continuant à arpenter le monde à la recherche d’un havre de paix… mais également d’un peu de compagnie. Dans le premier épisode, les personnages principaux finissaient par tomber sur Bill Murray, seul dans sa grande maison. L’occasion de disserter ensemble sur le sens de la vie et sur le poids que peut représenter la solitude. Reste que dans l’univers de Zombieland, si les coups de blues sont possibles, le fun reste tout de même la première façon de s’exprimer.

On rêverait que, chaque année se terminant par 9, les héros et héroïnes de l’univers de Zombieland se rappellent à notre bon souvenir et nous proposent un nouveau tour dans leurs montagnes russes faites de bonnes rigolades et de montées d’adrénaline. Le tout finirait par constituer une œuvre aussi massive que le Boyhood de Richard Linklater, réflexion sur le temps qui passe autant que sur la façon de combler sa solitude. Cela permettrait à Ruben Fleischer de faire oublier ses autres réalisations, de Gangster Squad à Venom, qui n’ont clairement pas laissé un souvenir impérissable.

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