Pulpe Original, voilà un nom bien original
Quand nous rentrons chez nous le soir pour nous détendre, nous regardons généralement YouTube. Mais quand on aime le cinéma indépendant, l’humour, la psychologie et le suspense, on ne sait pas vers où se tourner. Heureusement, Pulpe Original débarque sur vos écrans.
Qui sont-ils ?
Un “collectif qui raconte des histoires” voilà comment se définit le collectif totalement déjanté de Pulpe Original. Composé de 3 jeunes passionnés de cinéma, ils font des web séries, des courts métrages et parfois, ils osent s’essayer à la photo. Les inspirations premières du groupe proviennent des “parasites”, “GoldenMoustache” et “Studio Bagle”, qui leur ont donné l’idée et le modèle de création.
Voulant expérimenter, ils refusent de se cantonner à seulement un style mais bel et bien d’expérimenter le cinéma dans sa totalité. Burton, Nolan ou encore Dolan, sont les réalisateurs qui les influencent. Cependant, le groupe exploite pleinement des sujets sociétaux et des questionnements importants comme le féminisme ou les pathologies psychologiques. “Le but est de se faire une marque à travers nous” explique le scénariste.
Le groupe se compose de Simon Dubos, Maxence David et Nicolas Pharé.
Simon Dubos, scénariste
“J’ai rejoins Maxence pour trouver un collectif stable qui partage les mêmes valeurs du travail. Son collectif me laisse une liberté artistique qui est bien mieux qu’avant. Je suis plus le scénariste que le réalisateur mais je peux faire ce que je veux si je le désire. Je suis aussi acteur de temps en temps, c’est marrant.”
Maxence David, réalisateur
“On a fait des vidéos que l’on postait sur la chaine, puis, on a voulu monter un collectif. Je me défini bien plus en tant que réalisateur que scénariste mais la plupart des idées scénaristiques sont basées sur mes envies et mes idées. Simon m’aide à mettre ce que je veux dire sur papier, il donne une cohérence et une meilleure vision au scénario initialement prévu. J’aide aussi de temps en temps au niveau du montage. J’ai rencontré Simon en théâtre d’improvisation et je lui ai fait rencontrer Nicolas.”
Nicolas Pharé, cadreur et monteur
“C’est moi qui est proposé à Maxence de faire un collectif, parce que l’on se connait depuis le collège. On travaillait sur des petits courts métrages en tant qu’acteurs durant le lycée et on a fait pleins de projets ensemble. J’étais acteur, cadreur, scénariste et réalisateur. Aujourd’hui je suis le réalisateur, le monteur, et cadreur du collectif.”
Où pouvons-nous voir votre travail et pourquoi ?
Sur YouTube, on n’a pas de pression qui formate nos idées. C’est formidable, on prend un téléphone et on peut voir les idées des autres. On ne voulait pas se mettre sur Dailymotion ou Vimeo car le ratio est moins bon. Les gens ont plus le réflexe d’aller sur YouTube qu’autre chose. Certains extraits et quelques bonus sont mis sur Instagram comme des bandes annonces ou des photos. Nous avons un projet TikTok mais nous n’en parlerons pas plus.
La politique de confidentialité sur YouTube est de plus en plus stricte. Qu’en pensez-vous et est-ce que ça a affecté votre travail ?
Pas du tout. On ne fait pas encore assez de vues pour que ça nous gêne, YouTube se concentre sur les grandes chaînes. Quand on a des sponsors ça devient de plus en plus dur, et si on gagne en reconnaissance, peut-être que certaines de nos œuvres seront censurées. Si nos vidéos étaient démonétisées, on trouverait des financements ailleurs comme le CNC et autres financements publics. YouTube c’est juste une plateforme qui met à disposition nos contenus. Pour le moment, ce n’est pas notre soucis.
Il n’y a pas de limites à part celles que l’on se fixe comme les décors de la nouvelle saison, car avant nous n’avions pas la possibilité de le faire. Si on veut un décor pour un restaurant on se débrouille pour avoir le restaurant. Avant on n’osait pas, maintenant on ose. Les limites financières sont moindres car il y a des gens qui travaillent bénévolement pour nous aider et on les remercie. Sinon, je n’aime pas l’idée de se projeter dans l’avenir, on fait de notre mieux avec ce que l’on a. On a commencé sans notoriété, on fait ça par passion et par envie.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui voudraient se lancer ?
Faites des films et ne vous censurez pas. Il faut faire ce que l’on aime par passion. On vit une période où le cinéma prend un nouveau virage. Le scandale des césars montre que le cinéma change, au vue des démissions posées sur la table, alors il ne faut pas hésiter et franchir le cap.
En France on s’améliore dans nos productions. Nicolas Bedos, par exemple, fait des choses excellentes qui méritent le détour, on peut maintenant être original et être nous-mêmes. La série Vampire est un autre exemple incroyable, on n’aurait jamais vu ça à la télé avant. Explique Simon.
Au début je faisais des vidéos nulles dans ma chambre. Pour mon premier court métrage je faisait tout les personnages et toute la production. Aujourd’hui on a une équipe de 20 personnes, des bénévoles et on avance à notre rythme. On a tous connu des échecs mais ils nous ont permis d’avancer, il faut essayer de faire ce que l’on veut sans avoir peur de l’échec avec les moyens à votre disposition.
Le meilleur conseil, est d’être organisé. Il faut l’être un maximum pour préparer un projet. Des tableaux, des storyboards et se préparer à l’imprévu car c’est toujours très compliqué. Un ordinateur peut planter, le logiciel beuger, les acteurs être absents, la météo peut poser des problèmes… Rajoute Maxence.
Un dernier petit mot avant de nous quitter ?
Venez découvrir notre travail sur notre chaine Pulpe Original et abonnez-vous si ça vous plait. Merci Pour cette interview !
Propos recueillis par Juliette Caubit
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