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Pierre-Louis Bacq : “Ce sont les sons que j’écoute qui inspirent mes montages”

Charlie Egraz 23 mars 2021
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Pierre-Louis Bacq © egraz.phisme

Etudiant en cinéma, Pierre-Louis se découvre une passion pour le montage et les effets spéciaux. Très inspiré par la musique et le cinéma asiatique, il a su se créer un monde qui lui est propre en combinant les deux. Il nous fait part de ses études, de ses inspirations et de ses projets à venir. 

Bonjour Pierre Louis, qui es-tu et d’où viens-tu ?

Je m’appelle Pierre Louis Bacq, j’ai 22 ans, je viens du Jura ; un petit village qui s’appelle Clairvaux les lacs. J’ai fait des études de cinéma en option montage Post-production et maintenant je suis à la recherche d’un travail sur Paris. J’aimerais trouver dans le domaine des effets spéciaux, étalonnage et montage audio visuel.

Comment est-ce que ta passion est née ? 

C’est arrivé un peu par hasard. J’aimais beaucoup le cinéma quand j’étais petit. Comme une grande partie des enfants, j’imagine, j’étais passionné par ce monde de cinéma et des animés sans pour autant l’envisager en tant que carrière. Je pensais vouloir aller à la fac, faire du sport, avoir un parcours dit classique donc ça a été ma première voie post bac. Finalement rien ne m’a plu. J’ai travaillé un peu à droite à gauche pour mettre de l’argent de côté et me payer une école de cinema. Je suis arrivé dans cette école sans avoir une idée précise de ce que je préférais réellement dans le ciné. Assez rapidement je me suis intéressé aux montages et aux effets spéciaux. Pour ce qui est de mon tout premier projet vidéo je me souviens avoir fait un faux clip sur Akira. J’avais pris un son que j’aimais bien et j’avais fabriqué un petit clip comme ça pour m’amuser et exploiter un peu ce qui était possible de faire et ce qui me plaisait le plus.

Quelles sont tes sources d’inspirations ?

J’adore le cinéma coréen comme les réalisateurs Bons Joon-ho ou Park Chan-Wook. Ils sont très thrillers et je trouve ça particulièrement bon ; il y a une ambiance incroyable dedans. Je pense être très inspiré par le cinéma asiatique en général en fait. J’adore les films d’animations de Miyazaki par exemple. La façon qu’ils ont de réaliser, leurs directions artistiques et leurs univers me parlent. Je pourrais citer plein de choses qui me viennent en tête commeIn the mood for love ou “Les anges déchus de Wong Kar Wai,  des films qui m’ont marqués visuellement et qui m’ont poussé à m’intéresser à l’image et à la conception d’un univers pour un film. Après plus largement j’aime le monde des dessins animés. Pendant le confinement je m’ennuyais et j’ai eu l’idée de récupérer tous mes dessins animés préférés et les mixer pour en faire des clips. C’est d’ailleurs ce qu’on peut voir sur mes premières vidéos Instagram. C’était pour me familiariser vraiment avec les outils de montage et améliorer ma créativité.

Peux-tu nous parler d’un projet qui t’a pris beaucoup de temps et dont tu es le plus fier ? 

Mon dernier projet ! J’ai pas mis tant de temps que ça à le réaliser mais ça faisait longtemps que je n’avais pas bossé sur un projet. Je n’aime pas me forcer à sortir des montages tous les x comme un Youtuber. Ça ne m’intéresse pas. Là l’inspiration est venue naturellement, j’aime quand ça coule de source. En fait quand je commence un projet c’est très souvent à partir de son que j’écoute, qui m’inspire. En les écoutant je vois des images, des idées qui me viennent assez instinctivement.

Quel est le processus quand tu fais des projets en collaboration avec d’autres artistes, collectifs etc. ? 

Parfois ce sont les artistes qui me contactent, parfois c’est moi qui les démarche. Pour ce qui est des gros artistes, il n’y a pas de collaboration, je fais des clips à partir de leur son. Si les artistes les voient et les aiment je suis content ça me suffit, je gagne en visibilité et ça m’entraîne ! Pour les collaborations professionnelles il y a deux façon de faire. Soit les artistes imposent un montage et une direction artistique propre à leur projet. A ce moment là je deviens force de proposition mais de façon très encadré. Soit les artistes me contactent pour mon univers et à partir de là j’ai carte blanche. J’adore lier mon univers au leur. Je m’inspire toujours du son et des paroles pour que ce soit cohérent. Je préfère cette solution là, cela me permet de laisser libre cours à ma créativité, mais c’est aussi interessant de travailler avec des contraintes et selon une direction artistique. En fait, tant que j’ai les deux façons de travailler c’est le principal. A voir si un jour je ne peux pas avoir un mixte des deux, avec une collaboration vraiment équitable, ce serait interessant.

Le confinement pour toi, bête noire ou source de créativité ? 

C’est triste à dire mais la meilleure chose qui me soit arrivée pour la créativité ! Je me donnais comme objectif de faire un montage tous les deux, trois jours pour développer de nouvelles compétences, travailler mes idées… En fait c’est grâce au confinement que je me suis attaqué aux clips ! J’avais cette idée en tête depuis un moment mais n’avais pas assez de connaissances et de temps pour m’y mettre. Mes stages et le confinement m’ont permis d’évoluer, prendre du level. C’était l’occasion rêvée. Je me suis rendu compte que j’adorais vraiment. Maintenant je ne fais plus que ça.

Pour terminer, est-ce que tu as des projets à venir dont tu souhaiterais nous faire part ? 

Déjà trouver un travail ! J’aimerais vivre de ça bien sûr. Avec des amis on a pour projet pourquoi pas de lancer notre boite de production audiovisuelle pour faire des clips, de la publicités, du corporate… Le summum pour moi ce serait de travailler dans de l’animation ou dans le domaine des jeux vidéos. En y réfléchissant je n’exclus absolument aucune piste. Rentrer dans le cinéma, par exemple, me plairait carrément. Je reste ouvert à tout. Je ne demande qu’à m’améliorer et en apprendre d’avantage quel que soit le milieu.

Découvrez les créations de Pierre-Louis sur son Instagram !

Propos recueillis par Charlie Egraz

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