Festival Paris-Cinéma – ouverture officielle
Le réalisateur new-yorkais était aux côtés de la présidente du Festival, Charlotte Rampling, du maire de Paris Bertrand Delanoë et son adjoint chargé de la culture Christophe Girard. S’exprimant dans un léger français, Woody Allen a affirmé être heureux d’être présent à Paris en espérant que son film plairait au public ; et que si ce n’était pas le cas, il aurait une chance de se rattraper grâce à son prochain film tourné dans la capitale française.
Oui, on aime Woody Allen et il est difficile de ne pas aimer chacun de ses films. Et pourtant, sa dernière œuvre laisse dubitatif. You will meet a tall dark stranger plaira très certainement aux non-connaisseurs du cinéaste et inversement ennuiera quelque peu ses inconditionnels.
De retour à Londres, Allen semble avoir fait un mix de chacun de ses films à travers une galerie de personnages tout aussi gauches que lui-même et embarqués dans des situations que seule la vie nous réserve. Accordons ceci à cette œuvre : il devient à chaque fois amusant de retrouver des acteurs connus et réputés comme Antonio Banderas, Josh Brolin ou Naomi Watts sur un projet de Woody Allen, surtout quand ils réussissent à prendre le ton, l’intonation et la gestuelle si propre au metteur en scène.
Anthony Hopkins paraît à son tour le double d’Allen et réussit à émouvoir par sa timidité mais aussi par sa stupidité. Mais la vraie découverte du film reste celle de l’acteur Roger Ashton-Griffiths qui joue le rôle d’un vieux libraire endeuillé. Sa voix et son physique sont employés à merveille et il suffit de le voir à l’écran pour reconnaître l’Angleterre.
Plus sombre qu’on ne le pense, You will meet a tall dark stranger marque les esprits pour sa gravité et sa noirceur cachés sous un humour britano-américain dont Allen devient peu à peu le spécialiste. On a donc hâte de découvrir son film parisien avec Carla Bruni en directrice de musée.
Festival Paris-cinéma 2010
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Du 3 au 13 juillet 2010
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