Nicolas Limery : “Je suis comme un alchimiste, je dois aller chercher diverses émotions”
Rencontre avec Nicolas Limery, un passionné de l’audiovisuel qui a fait ses premiers pas au théâtre dans la troupe de la Comédie des Remparts, avec Isabelle Servol. Le comédien nous raconte ici ses différentes expériences.
Qui êtes-vous ?
Je suis un alchimiste d’émotions, un artiste qui aime exprimer son énergie. J’essaie d’être honnête avec moi-même et les autres pour être authentique. J’aime m’amuser car la vie est un gigantesque terrain de jeux. Je pense qu’on est tous des acteurs, le but est d’explorer toutes les palettes et rôles des émotions que l’on a en soi. Je suis une personne qui vise l’excellence en me souciant des autres et je suis très souriant ! Je pense que “La seule manière d’être excellent, c’est d’aimer ce que l’on fait “ (Steeve Jobs).
Quelles sont vos expériences en tant que comédien ?
Je suis récemment apparu dans la nouvelle série phare de TF1, Ici tout commence, dans le rôle du critique gastronomique. J’ai aussi tourné dans Scènes de ménages, Caïn, Marseille, Plus belle la vie, la série anglaise Riviera. Je vous livre même un petit secret… Vous me découvrirez très bientôt dans la série Tandem, aux côtés d’Astrid Veillon et Stéphane Blancafort sur France 3, dans le rôle récurrent que j’ai déjà endossé du Docteur Bellanger. Je suis également passé sur France 3 grâce à la série La Stagiaire où j’ai pu interpréter le rôle de Nicolas, pompier de sécurité. Depuis 2019, j’ai le rôle récurrent du neurologue dans Tandem.
Que pensez-vous de la Comédie des Remparts, troupe où vous avez démarré votre carrière ?
La troupe des remparts est une troupe dirigée par Isabelle Servol, dont l’énergie et l’authenticité ont permis de faire naître en moi la confiance nécessaire pour devenir acteur. J’ai pu travailler au théâtre des exercices concernant le travail de l’espace, celui des émotions, du cœur et de l’expression.
Pouvez-vous nous expliquer comment se passent les tournages ?
La production nous transmet d’abord la feuille de route : horaires, organisation du tournage. Ensuite, les chefs costumiers, coiffeurs et maquilleurs s’occupent du HMC (ndlr : habillage, coiffure et maquillage). Une fois que l’on se trouve sur le plateau, on rencontre le réalisateur et on répète la scène qui va être tournée. Systématiquement, on entend “rolling” puis “action”, ce qui annonce le démarrage du tournage. En moyenne, 4 à 20 prises sont réalisées par plan. Pour les plans, il y en a 2 à 5 par séquence. Je ne joue jamais, je suis le personnage.
En 2018, vous avez interprété le rôle de commandant Freche dans Plus Belle la vie, qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
Nous avions des scènes à jouer avec beaucoup de figurants et une chorégraphie bien précise à réaliser en tant que gendarme, il y avait de l’action et c’était fort en intensité. Dans ce genre de moments, lorsqu’il y a une erreur, 30 à 50 figurants doivent revenir à leur point de départ et la scène est à recommencer. Il faut donc être très concentré. La scène s’est jouée sur plusieurs jours, avec 2 à 3 heures de répétition à chaque fois. Il a fallu faire plusieurs prises. Il ne faut pas omettre les conditions atmosphériques lorsque l’on tourne, ici nous avons joué en extérieur donc les conditions ne sont forcément pas les mêmes que dans un théâtre. Même si le tournage n’était pas de tout repos, toutes les expériences sont enrichissantes.
Vous avez également tourné dans une pub Nutella en 2016, en quoi cette expérience est différente de celle de l’audiovisuel ?
Tourner dans une publicité est totalement différent que jouer dans un film et être comédien (domaine de l’audiovisuel). Dans la publicité ce n’est pas très artistique mais principalement commercial, le moindre détail est scruté. Même si c’est moins artistique que le domaine de l’audiovisuel, il y a tout de même des émotions à aller chercher. Le principal but est de rechercher du plaisir.
Qu’est-ce qui vous anime dans la vie ?
Je pense qu’il est important de suivre ce qu’on aime faire dans la vie. Mon métier, mes enfants, sont des choses qui m’animent. Mes centres d’intérêt le sont également : jouer des rôles dans des séries par exemple. Le but est principalement d’exprimer ses émotions dans le domaine de l’art. Je suis un peu comme un alchimiste car je dois aller chercher diverses émotions et jouer avec elles.
Retrouvez Nicolas Limery sur son compte Instagram.
Propos recueillis par Aurélie Celdran
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