Need For Speed : petite histoire du jeu vidéo au cinéma
Need for speed De Scott Waugh Avec Aaron Paul, Dominic Cooper et Imogen Poots Durée : 132 min. |
Depuis que le jeu vidéo est devenu un art à part entière, son influence sur les autres cultures n’a logiquement fait que grandir. Le rapprochement entre jeu vidéo et cinéma était évident d’autant plus que ces deux médias ont aujourd’hui des modes de production similaires.
Et en acquérant les droits d’un jeu-vidéo à succès, les producteurs achètent également des spectateurs fans, une masse de consommateur jeune et nombreuse, souvent insensible à la qualité du produit adapté.
Après Resident Evil, Street Fighter, Tomb Raider, c’est au tour de la franchise Need For Speed d’être adaptée sur grand écran. La particularité de ce projet tient au fait que le matériau original est issu d’un sous-genre très prisé du jeu vidéo mais extrêmement compliquée à adapter au cinéma, le jeu de courses de voitures. C’est bien simple, après des heures de recherche, je n’ai pu que retrouver la trace d’un seul précédent : Autoroute Racer. Cette production allemande risible avait fait le choix de l’adaptation d’un jeu aux critiques acerbes avec le succès qu’on lui connait. Need for Speed a en fait la spécificité de surfer sur deux vagues, d’abord sur celle du nom d’une série de jeux-vidéos extrêmement populaires et d’autres part sur le succès de la franchise de cinéma Fast and Furious. En effet, c’est bien cette franchise, n’ayant rien à voir avec le milieu du jeu-vidéo, qui a poussé le film de courses à son paroxysme réussissant le pari fou de réunir le public et la critique autour d’objets qui cartonnent au box-office mondial. On a retenu depuis le début des années 2000, le nom de franchises adaptées au cinéma qui ont contribué à la démocratisation du média jeu-vidéo. De Tomb Raider (premier jeu vidéo à avoir une héroïne féminine qui a emprunté sur grand écran les formes, et quelles formes, d’Angelina Jolie) aux Final Fantasy (qui pousse toujours plus loin les limites de la technique en terme d’effets spéciaux) en passant par les cultes Street Fighter, certains de ces grands noms ont contribué avec les années, et grâce à des suites savamment orchestrées, à remplir les salles de cinéma. Bien sûr, il y a aussi des ratés comme Super Mario Bros ou Hitman ou des projets maudits comme Wolfenstein. Et finalement, le cinéma peine à apporter aux nouveaux spectateurs une réelle plus-value alors que l’art vidéo-ludique ne fait que développer ses qualités (cinématiques sublimes, scénarios poussés, jouabilités révolutionnaires). Il n’offre aujourd’hui qu’un plaisir facile pour ceux qui sont rassurés par les univers connus et les private jokes. Et pourtant, c’est une constante, il suffit d’un nom connu des gamers pour affoler le box office. Need For Speed ne devrait pas déroger à la règle. Lucile Bellan [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=zl5DbLGTToA[/embedyt] A découvrir sur Artistik Rezo :
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