Mes 5 films préférés avec Jacques Gamblin
À l’occasion de la sortie de L’incroyable histoire du facteur Cheval, réalisé par Nils Tavernier, Lucile Bellan se mouille et détermine, dans l’ordre, son top 5 des meilleurs films de l’interprète principal Jacques Gamblin…
Numéro 5 : Tenue correcte exigée de Philippe Lioret
Première vraie tête d’affiche pour Jacques Gamblin, découvert par le grand public en 1995 grâce à un second rôle du tonnerre dans le Pédale douce de Gabriel Aghion. Nous sommes en 1997 et Gamblin crève l’écran en SDF qui profite d’un concours de circonstances pour se faire passer pour un autre et infiltrer ainsi le prestigieux hôtel Charles VII. Une vraie pièce de théâtre, bourré de quiproquos réussis et de rebondissements intelligents, où l’acteur se trouve entouré d’une brochette d’interprètes au top de leur forme, de Zabou Breitman à Elsa Zylberstein.
Numéro 4 : Hippocrate de Thomas Lilti
Plus jeune, Gamblin aurait pu prétendre au premier rôle de cette peinture de l’univers hospitalier, mais il campe un professeur plus que convaincant aux côtés d’un Vincent Lacoste parfait en jeune loup candide. Succès en salles, présent aux César, le film de Thomas Lilti est devenu une référence, tant sa description méthodique des rouages de l’hôpital public se mêle idéalement à une intrigue de plus en plus dramatique, où l’interne inexpérimenté va faire les frais d’un système où la moindre erreur se paie cash.
Numéro 3 : Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon
Les cyniques pourront se marrer quelques instants, mais le film de Rémi Bezançon est sans doute l’une des meilleures choses qui soit arrivée au cinéma populaire français des années 2000. Son ambition narrative n’a d’égale que celle de sa mise en scène, et le casting est particulièrement bien choisi. Aux côtés des révélations Pio Marmaï et Marc-André Grondin (déjà vu dans C.R.A.Z.Y de Jean-Marc Vallée), la jeune Deborah François est parfaite, et Zabou et Jacques Gamblin campent des parents du tonnerre. Tous ont droit à leur segment, à leur morceau de bravoure ou à leurs violons, et c’est parfait comme ça.
Numéro 2 : Le Nom des gens de Michel Leclerc
Après un J’invente rien très prometteur, Michel Leclerc et sa collaboratrice Baya Kasmi ont haussé leur niveau de jeu pour livrer ce film singulier et indescriptible, présenté hors compétition à la Semaine de la Critique 2010. Jacques Gamblin y est un Arthur Martin exceptionnel, aussi drôle que digne, face à la vraie star du long-métrage, à savoir Sara Forestier, merveilleuse Bahia Benmahmoud, militante de gauche qui couche avec des types de droite pour les convaincre de changer de bord. Un film fou et beau.
Numéro 1 : Mademoiselle de Philippe Lioret
Le petit chef d’oeuvre de Lioret est aussi l’un de ses films les plus méconnus. Il faut dire que c’est une oeuvre d’une grande simplicité apparente, captation d’une brève rencontre entre un improvisateur de génie et une femme un peu trop engoncée dans tout un tas de conventions (Sandrine Bonnaire, meileure que jamais). Cela se passe lors d’un grand mariage, il y a du monde partout, mais on ne voit qu’eux deux, tant leur rencontre est évidente et irradiante. Attention, âmes sensibles s’abstenir : ceci n’est pas franchement une comédie romantique.
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