Logan, l’un des films de super-héros les plus réussis ?
Sorti en 2017, Logan, réalisé par James Mangold (Walk the Line, Le Mans 66), ne laisse pas indifférent. Très bien accueilli par la critique, le film est même nominé dans la catégorie du meilleur scénario adapté aux Oscars 2018. Étonnant pour un film Marvel, n’est-ce pas ? Nous allons nous intéresser ici à ce qui a fait son succès.
Tout d’abord, Logan n’essaie pas de s’inscrire dans l’univers des précédents X-Men. Bien évidemment il en fait partie, mais toute l’histoire qui précède le film n’est citée qu’à travers des références et s’inscrit seulement dans son background. Grâce à cela le film obtient une identité propre, contrairement aux autres films Marvel qui s’inscrivent volontairement dans un “univers”, ce qui peut parfois impacter l’identité même de ces longs-métrages. Le film est aussi particulièrement violent, ce qui le met d’autant plus à l’écart de ses homologues. Celui-ci a en effet été “Rated R” aux États-Unis, c’est à dire qu’il a été interdit aux mineurs de moins de 17 ans, contrairement aux Avengers par exemple, qui restent accessibles à tout public.
Le personnage de Wolverine, l’une des figures phares de la culture populaire, est ici totalement détérioré. Il est traité comme un antihéros : il est devenu alcoolique, chauffeur de limousine (limousine dans laquelle il dort pour faire passer son ivresse), et est extrêmement affaibli. Lui qui apparaissait comme un personnage quasi invincible ressent ici chaque coup qui lui est porté et garde plus longtemps ses blessures.
C’est également le cas du professeur X, joué par Patrick Stewart. Autre figure phare de l’univers des X-Men, le professeur était la tête pensante du groupe et ses pouvoirs psychiques faisaient de lui l’un des personnages les plus puissants. Cependant, la vieillesse a eu raison de lui. Il ne contrôle plus ses pouvoirs et est ainsi devenu un danger colossal. Nous pouvons d’ailleurs le constater durant la scène terrifiante qui se déroule à Las Vegas, scène dans laquelle le professeur déclenche une sorte de champ magnétique qui paralyse toute personne présente dans un rayon de quelques kilomètres.
Le film arrive ainsi à faire de ses héros des personnages abîmés par la vie, qui ne sont plus vraiment eux-mêmes et qui sont plus vulnérables que jamais, ce qui en renforce encore sa portée dramatique.
Le long-métrage possède également un aspect visuel très intéressant et fait référence à plusieurs univers, du western aux films post-apocalyptiques, ce qui nous rappelle forcément Mad Max, road movie culte avec son héros solitaire et ses paysages désertiques.
Enfin, Logan a marqué par la performance de ses acteurs, et notamment celle de Hugh Jackman, qui signe ici la fin de son contrat. L’acteur habite totalement le personnage et nous livre une performance parfaite ; la dernière de ce héros qui nous tire sa révérence dans une fin étonnamment tragique lorsqu’on la compare aux autres films de l’écurie Marvel.
Ainsi, si ce n’est pas déjà fait, foncez découvrir ce long-métrage savamment maîtrisé, qui est bien plus qu’un film de “super-héros”.
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