Les Regards de l’ICART : Prix du meilleur court-métrage pour Sans Mot Dire de Quentin Lecocq
La toute première édition du Prix du Court-métrage, Les Regards de l’ICART, se déroulaient le 18 mars. Six lauréats ont été distingués à travers plusieurs catégories, dont la Meilleure musique, le Prix du Documentaire ou encore le Prix du Court-espoir.
C’est le réalisateur Quentin Lecocq qui remporte le Prix du Meilleur court-métrage pour Sans Mot Dire, l’histoire d’Ambre, une serveuse qui tombe sous le charme d’un client pas comme les autres, avec qui elle rêve du grand amour. Une plongée dans un univers singulier qui mêle avec finesse poésie et émotion. Son court lui vaut également de recevoir le Prix de la Meilleure interprétation pour son actrice Aurélia Poirier. Voilà l’occasion d’échanger avec ce réalisateur sur sa vision du cinéma et ses projets en cours.
Que représente ce Prix, pour vous, et la participation à des festivals de court-métrages?
Un Prix du Meilleur film est toujours on ne peut plus gratifiant. C’est le Graal pour un réalisateur, et même dans un « petit » festival, car on sait qu’il y a toujours beaucoup de concurrence, de nos jours. En effet, je reviens des Rencontres du court-métrage de Cabestany, un festival assez peu connu et où ont pourtant été reçus plus de 1.200 films pour 50 en compétition. Être sélectionné en festival est déjà une victoire en soit. Alors décrocher le Prix du Meilleur film…
Qui vous a donné envie de vous lancer dans le cinéma et plus particulièrement dans la réalisation ?
J’ai toujours été passionné par le cinéma, mais au-delà de ça, j’ai toujours aimé raconter des histoires. Selon moi, l’image est le médium le plus direct et le plus intéressant pour créer des émotions. C’est donc celui que j’ai naturellement choisi pour raconter mes histoires.
Quelques mot sur l’aventure de ce court ?
C’est une histoire que j’avais en tête depuis longtemps. J’attendais d’être suffisamment mature artistiquement pour me lancer dans sa production. C’est effectivement mon projet le plus ambitieux, en terme de direction artistique (décors, costumes, maquillage…). J’ai eu la chance de trouver une production dans le nord de la France, d’où je suis originaire et où je tourne tous mes films. Nous avons obtenu assez rapidement des aides de la Région pour le faire dans des conditions confortables. J’ai rassemblé une grosse équipe autour du projet et nous nous sommes lancés dans l’aventure. Il a fallu quatre jours de tournage, puis neuf mois de post-production pour que le film voit finalement le jour.
Quelles sont vos actualités ? Vous travaillez sur un prochain court ou un long ?
J’ai un dernier projet de court en recherche de financements, et j’écris mon premier long-métrage en parallèle. Pour ce faire, la région des Hauts-de-France m’aide et me soutient, en m’offrant l’expertise d’un consultant en scénario (Ludovic du Clary).
Quelle est la suite pour Sans Mot Dire ? Est-il sélectionné pour d’autres festivals ?
Sans mot dire est sur la fin de son parcours, car il a été sélectionné dans une soixantaine de festivals en France et à l’étranger (même s’il en reste quelques-uns à venir, notamment le Newport Beach Film Festival, en Californie). Et il a récolté une trentaine de prix. Un joli CV, dont je ne suis pas peu fier !
Marie Dardenne
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