Le Joker, ses origines et sa moralité
À l’origine, le personnage du Joker naît du roman d’Alan Moore : “Batman : The Killing Joke” publié par DC Comics en 1988. Plusieurs adaptations cinématographique et bibliographique ont été effectuées depuis la création de Joker. De l’ennemi juré de Batman à un personnage sociopathe, le personnage de Joker suscite de la fascination et du rejet vis-à-vis de la société. Sa personnalité excentrique est illustrée dans les deux films de Todd Phillips réalisés en 2019 et en 2024.
Les origines du Joker en quelques mots
L’intrigue de Batman : The Killing Joke illustre une forte confrontation entre Batman et le Joker. En effet, le Joker voit Batman comme son alter égo chaotique. Pour le Joker, Batman est le seul capable de comprendre et d’apprécier le véritable sens du chaos. N’ayant pas de motif clair, le Joker peut paraître effrayant, il sombre peu à peu dans la folie au cours du récit. Ce dernier commence par enlever le commissaire Gordon puis, tire sur sa fille, lui causant une paralysie. Alan Moore, écrivain du récit, dépeint un personnage sans concession qui commet divers délits. Le récit se situe en 1980 à Gotham City, lieu obscur où des crimes ont eu lieu. C’est une ville américaine fictive où l’on trouve le domaine de Batman. Joker vit dans ce lieu et se promène régulièrement pour semer la terreur. Il devient un clown psychopathe que la population craint. De plus, le Joker a été inspiré d’un véritable tueur en série aux États-Unis : John Wayne Gacy surnommé le “clown tueur”.
Le joker, un personnage marginal
Selon Todd Phillips : “J’adore la complexité du Joker et j’ai pensé que son origine mériterait d’être exploité au cinéma car personne n’a fait ça.”
À l’origine, le Joker a été abandonné alors qu’il était enfant, il a été élevé par une mère d’accueil et n’a pas eu de figure paternelle. De plus, sa mère possède probablement des troubles de la personnalité. Atteinte d’un narcissisme avéré, elle rabaisse le métier de son fils : “comédien”.
Arthur Fleck, jouant le rôle du Joker est atteint de plusieurs troubles psychiques également. Il possède des troubles de la personnalité tels que : la sociopathie, la psychopathie. Il bascule vers la démence au fur et à mesure du récit. Ces maladies mentales rendent le personnage marginal et en retrait de la société. En effet, seulement 2% de la population est touchée par ces troubles. Méprisé par la société, il bascule de plus en plus dans la folie. Un soir au sein de Gotham City, il se fait agresser lorsqu’il était déguisé en clown. La vengeance du Joker est décuplée et il commet des crimes irréparables.
Les récompenses et les moralités du film Le Joker
De l’année 2019 à 2020, le film Joker remporte de nombreuses distinctions telles que le Lion d’or à la 76e Mostra de Venise au réalisateur Todd Phillips, l’Oscar de la meilleure musique de film par l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences à la violoniste Hildur Guðnadóttir ou encore l’Oscar du meilleur acteur à l’acteur Joaquin Phoenix.
On constate que le personnage du Joker est énigmatique selon les psychologues, son profil psychologique précis reste peu clair. En tant que téléspectateurs, on se questionne sur sa personnalité : “Le Joker est-il uniquement antisocial ou est-il également psychopathe et/ou psychotique ? Quid des comportements sadiques ? Existe-t-il, dans la réalité, une personnalité “de type Joker” ?”. Le caractère antisocial du Joker est bien marqué, en effet, le personnage éprouve une grande souffrance vis-à-vis de l’hypocrisie de la société. Dans le film de 2019, lors d’un live à la télévision il tue les présentateurs alors qu’il est victime de moqueries.
“Je crois que tout ce qui ne nous tue pas nous rend simplement plus bizarre” selon le Joker. Imprévisible, violent et excessivement dangereux, Arthur Fleck est un tueur en série qui représente la possibilité d’une survie en retournant la destruction de soi vers le monde. Ici, le rôle du héros est dégradé car le Joker est l’incarnation du chaos.
Le film Joker dénonce nos propres limites en tant qu’Humain, notre manière de voir le monde et la frontière entre le bien et le mal.
Aurélie Celdran
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