Le cinéma québécois : Xavier Dolan, et après ?

1/ Chloé Robichaud (Sarah préfère la course)

Présenté dans la section Un Certain Regard à Cannes en 2013, Sarah préfère la course a mis du temps pour arriver jusqu’à nos salles, puisqu’il n’a débarqué chez nous que le 7 mai 2014. C’est pourtant une valeur sûre du cinéma québécois de ces dernières années (et du cinéma tout court) : teinté de choix de mise en scène délicats mais affirmés, c’est le récit du parcours initiatique d’une jeune athlète qui se découvre simultanément un problème au cœur et des désirs qu’elle ne soupçonnait pas. Un film beau et tumultueux, à l’image d’une actrice principale (Sophie Desmarais) impressionnante tant elle s’échine à faire profil bas. Également réalisatrice de la brillante websérie Féminin / féminin, Chloé Robichaud est à n’en pas douter LA cinéaste québécoise à suivre.

4/ Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y.)

Comme Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée est lui aussi passé par la case USA, et ce à plusieurs reprises : du “petit” Victoria, les jeunes années d’une reine au gros Dallas buyers’ club (qui valut un Oscar à Matthew McConaughey), Vallée se sent aux States comme chez lui. C’est oublier que son premier succès fut le beau C.R.A.Z.Y., starring Marc-André Grondin, portrait d’un jeune homme marqué par la génération Bowie… Vallée n’est pas le plus brillant de tous, mais c’est à coup sûr un yes man très pro capable de livrer de temps à autre une surprise moins lisse que la précédente. Ce qui n’est déjà pas mal.

Lucile Bellan

 
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[Photo : Mommy © MK2 / Diaphana Distribution, 2014 ; Incendies © Happiness]