LaCinetek – Sélection du mois de mai
Image tiré du film Scum d'Alan Clarke
Pendant ce confinement rien de tel qu’un bon film pour s’occuper et se cultiver. Avec les sélections mensuelles de LaCinétek, on observe différemment, on attise sa curiosité, on affine son cinéma en redécouvrant des films qui ont marqué l’histoire.
Trois réalisateurs ont créé un projet visant à réunir une grande collection de films appartenant au patrimoine cinématographique, l’objectif était dès le départ de rendre accessible au grand public des films qui ont marqué le cinéma. C’est à l’initiative de Cédric Klapisch, Laurent Cantet et Pascale Ferran que ce projet est né en 2013, à ce jour 82 réalisateurs sont associés à LaCinetek. Le catalogue proposé se nourrit de la culture de l’ensemble des réalisateurs associés, chaque cinéaste proposant une liste de 50 films incontournables pour eux, le dernier en date étant Christophe Honoré. Depuis sa création en 2013, LaCinetek a rassemblé plus de 1300 films marquants du XXème siècle.
La sélection du mois de mai illustre les révoltés de notre temps, accompagné par dix cinéastes incontournables. La vingtième édition propose une révision de classiques autour du thème « Révoltes et révolutions ». Au programme, on peut notamment trouver Un péril jeune de Cédric Klapisch, Une chambre en ville de Jacques Demy ou bien La Marseillaise de Jean Renoir, de quoi analyser, pour chaque cinéaste, leur interprétation de la révolte.
Au programme ce mois-ci :
• Le péril jeune de Cédric Klapisch (1994)
Film social dans lequel Klapisch nous narre l’histoire d’une bande d’amis qui se retrouve après des années, ressassant leur passé de jeune insouciant et révoltés.
• Le joli mai de Chris Marker (1963)
Michel Legrand à la musique accompagné d’Yves Montant pour un documentaire au lendemain des accords d’Evian. Chris Marker nous emmène dans une balade charmante en noir et blanc au cœur de Paris.
• L’an 01 de Jacques Doillon, Alain Resnais, Jean Rouch (1973)
Adapté de la bande dessiné de Gébé, on retrouve une ribambelle d’acteurs connus, comme Gérard Depardieu, au service d’un scénario utopique imaginant un monde qui arrête de travailler, une oeuvre intellectuelle ponctué d’humour un poil décalé.
• Le sel de la terre de Herbet J. Biberman (1954)
Mexique, une grève de mineurs mexicains s’organisent pour l’égalité de droits, ce film a été interdit pendant dix ans il n’est sorti qu’en 1965, engagé, féministe et réaliste, ce film est toujours autant d’actualité.
• Le cuirassé Potemkine de Sergeï Eisenstein (1925)
Probablement une source d’inspration pour de nombreux réalisateurs, ce film retrace la mutinerie de marins russes en 1905, véritable film de propagande cette histoire nous tient par son suspens et le réalisme de ces personnages.
• La marseillaise de Jean Renoir (1938)
L’histoire de France vu par Jean Renoir, nous sommes le 14 juillet 1789, le pays s’écroule, la noblesse fuit et la révolution s’installe. Une fresque cinématographique de la naissance d’une nation.
• L’anglaise et le duc de Eric Rohmer (2000)
A travers deux personnages, Rohmer nous décrit sa vision de la Révolution française, dur et violente. Un film surprenant par ces partis pris esthétique car les décors sont peints, troublant aux premiers abords mais séduisant au fur et à mesure du film.
• Une chambre en ville de Jacques Demy (1982)
Une fin tragique pour l’histoire d’amour entre un ouvrier et la fille de sa logeuse sur fond de lutte des classes. Le réalisateur Jacques Demy, au sommet de son art dramatique et toujours aussi musical.
• Scum d’Alan Clarke (1979)
Héritier d’un téléfilm sorti en 1977 et censuré par la BBC, Scum d’Alan Clarke, dénonce la violence des maisons de corrections anglaises. Trois adolescents violents deviennent à leur tour des victimes, et doivent survivre seul contre tous. Un film subversif qui a essuyé de nombreuses critiques à sa sortie en 1979.
• Main basse sur la ville de Francesco Rosi (1963)
En 1960, des suites de l’effondrement d’un immeuble deux personnes décèdent, c’est le début des magouilles d’Eduardo Nottola, promoteur immobilier, fuyant ses responsabilités. Hautement politique, ce film illustre la corruption et la spéculation dont la ville de Naples est imprégné.
À retrouver sur le site de LaCinetek à partir du 10 mai, abonnement à partir 2,99 €/mois.
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