Isabelle Huppert, l’internationale
Oscars 2017 Le 26 février 2017 |
Les 24 et 26 février 2017 Nommée aux César et aux Oscars 2017 pour son rôle dans Elle, Isabelle Huppert a visiblement su séduire une audience internationale par sa prestation. Retour sur la carrière internationale de l’actrice française, qui n’a pas attendu Paul Verhoeven pour tourner avec des cinéastes étrangers…
15 nominations aux César (pour une seule victoire grâce à son rôle dans La Cérémonie de Chabrol), et à présent une victoire aux Golden Globes (pour Elle) et une nomination aux Oscars (pour Elle toujours) : Isabelle Huppert est reconnue par les grandes cérémonies de remise de prix, mais n’a finalement guère besoin de ça pour briller. Outre une carrière française riche, foisonnante et souvent exigeante, l’actrice a également tourné avec bon nombre de réalisateurs étrangers.
C’est avec Michael Cimino qu’elle tourne pour la première fois en langue anglaise, avec La Porte du paradis. Aux côtés de Kris Kristofferson et Jeff Bridges, elle illumine l’écran et participe activement au triomphe artistique de ce chef-d’œuvre durant près de quatre heures, que son échec économique retentissant a hélas suivi pendant des décennies. Les Possédés d’Andrzej Wajda, Faux témoin de Curtis Hanson, Malina de Werner Schroeter, Amateur de Hal Hartley : les films suivants ne sont pas forcément restés dans les mémoires. Et ce n’est finalement qu’à la fin du siècle dernier qu’Isabelle Huppert a commencé à enchaîner les films de qualité avec des réalisateurs étrangers de renom.
Sa rencontre avec Michael Haneke a sans doute changé bien des choses : sa prestation dans La Pianiste subjugue Cannes puis les spectateurs, et elle retournera avec l’Autrichien dans Le Temps du loup, Amour et Happy end (qu’on verra sans doute à Cannes en 2018). Dans les années 2000, les rencontres se succèdent : avec David O. Russell pour l’improbable J’adore Huckabees, Rithy Pahn pour Un Barrage contre le Pacifique… mais la suite est encore plus belle. Le Philippin Brillante Mendoza en fait sa Captive, le Coréen Hong Sang-soo l’amène au sommet avec In another country, l’Italien Marco Bellocchio l’enrôle pour La Belle endormie. Elle joue dans le diptyque américain The Dissapearance of Eleanor Rigby, présenté à Cannes, tout comme le Back home (Louder than bombs) du Danois Joachim Trier. Et on la reverra sous peu chez Hong Sang-soo, avec lequel elle a tourné La Caméra de Claire entre Paris et la Corée… Pourquoi pas à Cannes ? Lucile Bellan [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=2sUlyPkg3Iw[/embedyt] À découvrir sur Artistik Rezo : [Image 2017 © SBS Distribution] |
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