Hors de contrôle – Mel Gibson
Vieux de la vieille de la brigade criminelle de Boston, Thomas Craven voit sa fille unique de 25 ans assassinée devant ses yeux sur le pas de la porte de la maison familiale. Alors qu’il mène l’enquête, il découvre petit à petit que les raisons de ce meurtre sont loin de la théorie initiale et concernent des membres éminents de la scène politique et économique de l’état.
Pour résumer une série télévisée de six épisodes d’une heure chacun en un long métrage d’1h50, il a bien fallu faire des coupes nettes de scénario, aller directement à l’essentiel et parfois, simplifier la psychologie ou les intrigues liés aux personnages secondaires, bref élaguer dans les grandes largeurs. C’est principalement le défaut de cet Hors de contrôle qui se perd dans un complot global en faisant suivre à notre personnage principal une enquête trop linéaire pour être crédible au point même de perdre en intensité.
La mise en scène classique du film permet au spectateur de tomber dans une douce torpeur, seulement dérangée par les fulgurances de violence de quelques scènes d’action savamment disséminées ça et là. On sera donc agréablement étonné par le coté jusqu’au-boutiste et sans concessions de courses poursuites en voiture, de confrontations musclées et de meurtres de sang froid. Dommage qu’autour de ça, le film se traîne à une vitesse de croisière digne du fleuron de nos séries télévisées policières françaises.
Un Mel Gibson en grande forme porte sur ses épaules de vieux briscard, ce thriller prévisible mais pas désagréable. Et malgré un tas de petits détails qui dénotent une certaine qualité, Hors de contrôle tombe perpétuellement dans ses propres pièges : personnages secondaires inutiles, réflexion sur la mort et la famille complètement clichées et scènes kitsch sorties de nulle part. Un retour sur le devant de scène en demi-teinte donc pour Mel Gibson, absent des écrans depuis presque 10 ans.
Lucile Bellan-Julé
Hors de Contrôle
Un film de Martin Campbell
Avec Mel Gibson, Ray Winstone, Danny Huston
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Sortie le 17 février 2010
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