Greta, le nouveau thriller de Neil Jordan
Six ans après la sortie de son dernier film Byzantium, Neil Jordan signe son retour, avec Greta, qui sortira en salles le 12 juin. L’histoire d’une « amitié mortelle » entre Isabelle Huppert, qui interprète Greta, et Chloë Grace Moretz dans le rôle de Frances.
Frances, jeune femme d’apparence naïve mais surtout fragilisée par la perte récente de sa mère, trouve le sac de Greta dans le métro new-yorkais. C’est tout naturellement qu’elle décide de lui ramener et que Greta l’invite à boire le thé pour la remercier chaleureusement. Se crée alors un lien fort entre la jeune femme et Greta, veuve solitaire, ravie à l’idée de se faire une amie. Et l’on ne peut que s’en réjouir pour les deux femmes.
Mais qui est réellement Greta ?
C’est la question que l’on n cesse de se poser, même si Frances ne tardera pas à s’apercevoir que quelque chose ne tourne pas rond, comme le spectateur. Impossible, en effet, de passer à côté de l’attitude étrange de Greta ! Dès que Frances franchit le seuil de la porte, le piège s’est refermé…
Il est un peu regrettable peut être, que le suspens ne soit pas plus intense. A moins que l’intrigue du film soit finalement plus subtile… Des non-dits et des curiosités demeurent : quels secrets porte Greta ? Comment peut-on en arriver là ?
Thriller psychologique
Si le synopsis du film n’en dit pas long sur le sort des personnages, la bande annonce est un film à elle toute seule. La transition progressive, mais rapide, du scénario vers le thriller psychologique y est ouvertement dévoilée, explicitée, mise à nue.
Par cet aspect psychologique justement, Greta s’avère être un film intéressant. Comment une femme fragilisée, seule, peut-elle en venir à pousser ses manipulations à l’extrême ? Et comment une jeune femme naïve et tout aussi fragile peut-elle s’en défaire ?
Une atmosphère dérangeante
Le visionnage du trailer parvient aisément à plonger le spectateur dans une atmosphère désagréable. On se met très vite à la place de Frances et, en même temps, on est heureux de n’être que les simples témoins de la situation. Mais surtout, on a envie de savoir le pourquoi du comment et d’aller au bout avec Frances, autant qu’avec Greta.
On l’aura compris, Greta est une psychopathe, manipulatrice et perverse. Mais en même temps, ce n’est qu’une femme, une veuve marquée par la vie et la solitude. Difficile de s’en méfier réellement. Facile de comprendre son chagrin, même si l’on sait pertinemment que le scénario tournera au cauchemar pour Frances.
Alors entre amour, amitié, manipulation, oppression et dépendance, reste à voir si le casting (plutôt prometteur) parviendra à jouer de manière convaincante son lot de sensations. Et si, en prime, les personnages parviendront à gagner l’affectation et l’intérêt du public, malgré la facilité du scénario.
En tout cas, reste à savoir comment toute cette histoire se termine, comment les personnages l’interprètent, comment la mise en scène la porte. Sans doute le film marquera-t-il certains esprits ? Peut-être aura-t-il un impact sur la psychologie des plus sensibles ?
Carla Laffont
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